BFM Business
Energie

Pour son centième anniversaire Totalenergies offre des réductions à ses clients et des actions à ses salariés

A l'occasion de son 100ème anniversaire, l'énergéticien offre notamment la somme de 100 euros aux 100.000 premiers nouveaux clients qui souscriront aux offres classiques d’électricité à l'exception de celles à prix fixe.

Alors que le gouvernement envisage un tour de vis sur la taxation des superprofits des énergéticiens, Totalenergies lisse son image à l'occasion de son centième anniversaire. Pour célébrer ce siècle d'existence, le géant pétrolier a décidé d'offrir 100 euros aux 100.000 premiers clients particuliers détenteurs de sa carte "Club TotalEnergies" à la seule condition qu'ils aient acheté pour au moins 1.000 euros de carburant en 2024, à partir du 29 mars. La somme sera créditée sur leur carte dans le mois qui suivra l’atteinte du seuil plancher.

La même somme sera versée aux 100.000 premiers nouveaux clients qui souscriront aux offres classiques d’électricité de Totalenergies, hors offres à prix fixe, à savoir "Heures Éco", "Heures Eco+", "Spéciale" ou "Charge´Heures" à partir du 29 mars. Cette fois, les 100 euros seront crédités sous forme d’avoir sur la facture du client au bout de 6 mois. Enfin, l'énergéticien a également prévu un geste pour ses 100.000 collaborateurs à travers le monde qui vont se voir attribuer 100 actions du groupe à condition de rester cinq ans dans l'entreprise. Cela représente l'équivalent de 6.300 euros chacun.

"Il s’agit là d’une attribution tout à fait exceptionnelle, une première dans l’histoire de la Compagnie", précise Totalenergies dans un communiqué.

Presque 20 milliards d'euros de bénéfices nets en 2022 et 2023

TotalEnergies ne fait pas de super-profits "en France", a affirmé vendredi le PDG de la compagnie pétrogazière française, régulièrement citée dans le débat sur la taxation des bénéfices gigantesques réalisés par certaines entreprises. "Les profits de TotalEnergies en France ne sont pas des super-profits", a déclaré le dirigeant, interrogé vendredi dans l'émission Télématin sur France 2, au moment où le débat sur leur taxation refait surface pour combler le déficit public français. La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet puis par le président du Modem Français Bayrou ont récemment dit vouloir explorer cette option, sans convaincre le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, même s'il se dit désormais "ouvert" à la discussion.

A l'échelle mondiale, le groupe a fait presque 20 milliards d'euros de bénéfices nets chacune des deux dernières années. Il indique avoir contribué à hauteur de 23 milliards d'euros en impôts et taxes en 2023. "C'est beaucoup d'argent qu'on paie, on est une des entreprises les plus taxées au monde", s'est défendu le PDG. En France, le groupe a payé 320 millions d'euros "en impôts sur les bénéfices et taxes de solidarité sur l'électricité" en 2023, mais il refuse de communiquer la part spécifique de l'impôt sur les sociétés. Dans le passé, Total n'a pas payé d'impôt sur les sociétés en France pendant plusieurs années.

"Nous contribuons de multiples façons à l'économie française", a insisté le dirigeant en citant sa mesure de plafonnement du prix du carburant à 1,99 euro par litre.
Timothée Talbi avec AFP