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Moins de chauffage, horloges à l'arrêt... les lycées bretons font aussi des économies d'énergie

Dans le lycée Anita Conti de Bruz, près de Rennes, plusieurs élèves gardent leurs manteaux à la cantine

Dans le lycée Anita Conti de Bruz, près de Rennes, plusieurs élèves gardent leurs manteaux à la cantine - BFMTV

En fonction des lycées, la région Bretagne et ses équipes se fixent comme objectif de réaliser entre 15% et 20% d’économie d'énergie. Plusieurs mesures ont été mises en place au lycée Anita Conti de Bruz, près de Rennes.

Toutes les petites économies sont bonnes. Y compris dans les lycées. Alors que la France s'apprête à connaître un hiver compliqué sur le plan énergétique et que le gouvernement appelle à la sobriété, la région Bretagne entend réaliser jusqu'à 20% d'économies d'énergie dans ses lycées.

C'est l'objectif au lycée Anita Conti de Bruz, près de Rennes, où des mesures ont été mises en place ces derniers jours. Dans les couloirs, la minuterie a par exemple été modifiée et l'éclairage s'éteint désormais au bout de trois minutes, contre cinq auparavant. 

"On a coupé 21 horloges qui fonctionnaient 24/24H et 365 jours par an pour une consommation de 11 watts chaque jour, soit une économie de 800 euros par an", se félicite Guillaume Talon, agent de la région encadrant les personnels de maintenance.

Les élèves gardent leurs manteaux

Dans les salles de classe, à partir d’une certaine température, les chauffages cessent de fonctionner.

Le chauffage est mis "à 19 degrés dans les pièces où les gens sont assis et travaillent, parce que la sensation de froid est beaucoup plus vite ressentie", explique Guillaume Talon.

"Dans les parties communes et les sanitaires, des lieux où on bouge et on reste très peu", le thermomètre affiche désormais 16 degrés.

Un surcoût estimé à près de 30 millions

Désormais, les élèves gardent leurs écharpes pour travailler, et leurs manteaux pour manger à la cantine. "Il y en a qui râlent car il fait froid mais c'est accepté par la plupart des gens car ils comprennent l'enjeu écologique et économique", dit Louise, en première, qui fait partie de la quarantaine d'éco-délégués du lycée.

À la cantine, le combat pour dépenser moins se fait aussi dans les assiettes. Fini les frites: elles sont remplacées par des pommes de terre au four, car considérées comme moins énergivores par l’établissement. En cuisine, autre mesure, l’allumage des équipements est décalé de quelques heures.

En 2021, la facture énergétique des 115 lycées publics bretons affichait 14,5 millions d'euros, dont huit pour le chauffage. En 2022, le surcoût est estimé à... 28,5 millions (25 millions pour l'électricité et 3,5 millions pour le gaz). 

Théo Bassilana et Ariel Guez avec AFP