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Mis sous pression par l'agence S&P, Engie vante ses liquidités et son business model

Alors que sa note a été placée sous surveillance négative par S&P, le groupe veut rassurer sur son avenir. "Nous avions, à la fin du mois de février, près de 16 milliards de liquidités" explique son président sur BFM Business.

Engie a les reins solides! C'est le message martelé par son président, Jean-Pierre Clamadieu,sur BFM Business ce vendredi. La veille, l'agence de notation S&P a pourtant placé sa note (A) sous surveillance négative. "Le groupe a un rating qui est excellent (…) dans la catégorie A, ce qui pour une entreprise industrielle est le signe d'un bilan qui est très solide" rappelle Jean-Pierre Clamadieu. "Très franchement, que nous soyons notés A ou BBB+, (…) le groupe restera en mesure d'accéder aux marchés."

S'il n'a pas été "très surpris" par la décision de S&P, dans un contexte de crise, il restera "très attentif à ce que sera la décision finale des agences de rating sur les entreprises" comme Engie. "Je pense qu'il faut que les agences de rating fassent preuve d'un tout petit peu de patience pour comprendre ce que seront les impacts effectifs de cette crise" souligne-t-il.

"Près de 16 milliards de liquidités"

Et de rappeler que le groupe, qui a traversé une période compliquée avec le départ anticipé de sa directrice générale Isabelle Kocher, reste "extrêmement solide", selon son président.

"Nous avons un business model qui est très résilient dans une crise comme celle-ci et nous sommes très attentifs à ce que nous appelons la liquidité, c'est-à-dire les ressources financières que nous sommes capables de mobiliser dans cette période" explique-t-il. "Nous avions, à la fin du mois de février, près de 16 milliards de liquidités, du cash, des lignes bancaires non tirées, donc nous avons une situation de liquidités qui est très solide". Par ailleurs, le groupe a "rouvert le marché des obligations la semaine dernière" et ainsi levé 2,5 milliards d'euros "dans de très bonnes conditions".

Ce qui pose désormais la question des dividendes. Faut-il annuler ceux de 2019 pour garder de la trésorerie? "Il nous faut maintenant répondre à un certain nombre de questions. Les questions du dividende sont de bonnes questions" assure le président d'Engie. "Ceci-dit, là-aussi, laissons le conseil d'administration le temps d'absorber toutes les informations venant du groupe et de prendre dans ce domaine la décision qui nous paraît la plus sage."

Thomas Leroy