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Embargo sur le gaz et pétrole russes: Agnès Pannier-Runacher défend l'Allemagne face aux Etats-Unis

Invitée sur BFM Business, la ministre déléguée en charge de l'Industrie a jugé "un peu facile" de la part des Etats-Unis de "promouvoir des sanctions qui ne s'appliqueraient que sur un continent et qui ne feraient aucun dommage sur un autre continent".

En réponse à l'invasion de l'Ukraine, les Occidentaux travaillent sur de nouvelles sanctions contre Moscou. Si les Etats-Unis poussent pour imposer un embargo sur le pétrole et le gaz russe, les Européens, bien plus dépendants des énergies fossiles venant de Russie que les Américains, semblent plus divisés sur la question.

L'Allemagne qui importe de Russie 55% de son gaz et 42% de son pétrole est particulièrement réticente. Moins dépendante de l'énergie fossile russe, la France semble plus ouverte au projet d'embargo, mais "notre enjeu, c'est de garder une solidarité européenne très forte et de faire mal à l'économie russe, pas de faire mal à l'économie européenne", a prévenu ce mardi sur BFM Business Agnès Pannier-Runacher.

La ministre déléguée en charge de l'Industrie en a profité pour faire passer un message aux Etats-Unis, jugeant "un peu facile de promouvoir des sanctions qui ne s'appliqueraient que sur un continent et qui ne feraient aucun dommage sur un autre continent".

"Il faut que chacun partage l'effort"

"Les mesures de sanctions doivent être autant que possible correctement partagées entre les différents continents qui les appliquent, entre les Etats-Unis et l'Europe. (...) Il faut que chacun partage l'effort et c'est normal", a martelé Agnès Pannier-Runacher.

Lundi, le chancelier allemand Olaf Scholz a indiqué que les importations d'énergie fossile en provenance de Russie sont "essentielles" pour la "vie quotidienne des citoyens" en Europe et l'approvisionnement du continent ne peut pas être assuré autrement à ce stade.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco