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Energie

"Elles sont belles et poétiques": la patronne d'Engie défend les éoliennes

À l'occasion de la Semaine internationale de l'énergie, à Londres, Catherine MacGregor a déploré que "beaucoup de gens en France n'aiment pas" les éoliennes.

Catherine MacGregor se pose en grande défenseuse des éoliennes. Lors d'une conférence à l'occasion de la Semaine internationale de l'énergie, à Londres, la directrice générale d'Engie a fait la promotion de cette source d'énergie renouvelable.

"Je trouve les éoliennes plutôt belles et poétiques, a lancé la patronne du géant énergétique. Beaucoup de gens en France ne les aiment pas."

Si l'Hexagone produit l'électricité la plus décarbonée d'Europe, c'est en grande partie grâce à son parc nucléaire. La France accuse en effet d'un certain retard dans le développement des énergies renouvelables et plus particulièrement des éoliennes par rapport à ses voisins d'Europe du Nord. Pendant longtemps, les éoliennes ont longtemps été confrontées à un déficit d'image en France, lequel n'est pas encore complètement résorbé.

Catherine Macgregor, DG d'Engie - 23/02
Catherine Macgregor, DG d'Engie - 23/02
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Par ailleurs, le développement des énergies renouvelables, dont les éoliennes, a été largement freiné ces dernières années par des obstacles d'ordre administratif que le gouvernement a souhaités limiter à l'avenir avec la récente loi d'accélération des énergies renouvelables.

"Pas d'autre choix"

Comme le rappelle Bloomberg, "la France a subi des pressions pour inscrire dans la loi l'objectif de l'UE de doubler la part des énergies renouvelables dans son bouquet énergétique d'ici à 2030." Il y a deux semaines, le ministre de l'Industrie et de l'Énergie Roland Lescure a décidé de rouvrir "le débat" autour d'une future loi sur la souveraineté énergétique adoptée "dans l'année" afin de fixer le cap de l'Hexagone pour sortir des énergies fossiles et y inscrire les moyens de parvenir à cette sortie.

A cet égard, Catherine MacGregor a estimé mardi qu'il n'existait "pas d'autre choix" que de développer les énergies renouvelables en raison de la rapidité de leur construction. Une posture largement défendue par le gouvernement français depuis deux ans alors que les prochains EPR annoncés ne devraient pas entrer en service avant 2035.

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Toujours au cours de la conférence organisée outre-Manche, organisée par Energy Institute, la DG d'Engie a estimé que la transition énergétique mondiale "avance" et s'est félicitée de "510 gigawatts supplémentaires de capacités d'énergies renouvelables dans le monde, c'est 50% de plus sur un an".

En janvier, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) rappelait toutefois que la situation est délicate pour l'industrie éolienne notamment en Europe où elle est affectée par la hausse des coûts de production, des taux d'intérêt et par la longueur des procédures d'obtention de permis. De nombreux pays ont ainsi déjà adapté leurs appels d'offres à ce contexte.

Timothée Talbi