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Energie

Electricité: Agnès Pannier-Runacher écarte une hausse des prix supérieure à 10% "sur l'ensemble de l'année 2024"

Invitée de la matinale de CNews, la ministre de la Transition énergétique a confirmé qu'il n'y aurait pas de hausse des tarifs de l'électricité au-delà de 10% en précisant que cette limitation s'appliquerait sur l'ensemble de l'année prochaine.

Le gouvernement persiste et signe. "Le prix de l'électricité n'augmentera pas de plus de 10% sur l'ensemble de l'année 2024", a déclaré Agnès Pannier-Runacher sur le plateau de CNews.

Cette déclaration de la ministre de la Transition énergétique intervient au lendemain d'une prise de parole similaire de Bruno Le Maire qui avait réagi à une hausse de 10 à 20% des tarifs évoquée le matin-même par la patronne de la Commission de régulation de l'énergie, Emmanuel Wargon. "Il y a une différence entre le calcul technique de la CRE sur le prix théorique de l'électricité et le prix que paye les Français", a précisé Agnès Pannier-Runacher.

La membre du gouvernement a toutefois rappelé que le bouclier tarifaire "qui permet aux Français de payer un des prix de l'électricité le plus faible d'Europe" serait progressivement retiré l'année prochaine, notamment pour des raisons budgétaires. "Ce bouclier tarifaire est financé en grande partie par les recettes que nous avons faites sur les producteurs d'énergies renouvelables, plus de 20 milliards d'euros, a-t-elle indiqué. En revanche, nous avons un chèque énergie qui permet d'apporter un soutien aux ménages les plus vulnérables qui ont du mal à faire face aux fins de mois."

Augmenter la production d'électricité, un enjeu fondamental

Agnès Pannier-Runacher a tenu à donner quelques explications pour justifier les récentes hausses des prix de l'électricité, écartant la "fakenews" selon laquelle certains pays européens, comme l'Espagne et le Portugal, seraient sortis du système électrique européen.

"La difficulté qu'il faut signaler est que nous avons consommé plus d'électricité qu'EDF en a produit l'année dernière et nous avons dû en acheter à l'extérieur, a-t-elle souligné. Nous ne sommes pas maître du prix de ce que nous achetons à l'extérieur de la France, ça vaut aussi pour les carburants. C'est tout l'enjeu d'augmenter notre production d'électricité."

Au sujet des carburants justement, la ministre de la Transition énergétique a mentionné sa récente réunion avec les pétroliers et distributeurs afin de leur demander "des efforts de solidarité avec les Français". "Le pétrole, c'est un marché mondial et nous n'en produisons pas en France donc le prix est fixé sans que nous puissions influencer dessus mais il est hors de question que certains fassent de la marge dessus", a-t-elle insisté tout en se réjouissant du prolongement du plafond des carburants à 1,99 euros le litre par TotalEnergies ou encore des opérations à prix coûtant de certains acteurs de la grande distribution.

Timothée Talbi