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Energie

Crise pétrolière: les exportations de l'Irak battent des records en mars

Alors que le prix du baril a atteint de très hauts niveaux au début du mois et demeure élevé, Bagdad a battu un record vieux de 50 ans.

11,07 milliards de dollars, soit 10,02 milliards d'euros. L'Irak a engrangé des profits pétroliers records à l'exportation au mois de mars. Selon des données préliminaires du ministère du Pétrole, le chiffre est le plus élevé depuis 1972.

En février, les recettes pétrolières du deuxième pays exportateur de l'Opep avaient déjà atteint un plus haut en huit ans, à 8,5 milliards de dollars (7,7 milliards d'euros) avec des exportations quotidiennes de 3,3 millions de barils de pétrole.

Dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine, les prix de l'énergie ont tendance à grimper, tandis que les pays producteurs de pétrole limitent leur offre. Samedi, le prix du baril se situait autour de 100 dollars, à 99 dollars pour le WTI et 104 pour le Brent.

Jeudi, les 13 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par Ryad, et leurs dix alliés conduits par Moscou (Opep+) ont tout de même convenu "d'ajuster à la hausse la production totale mensuelle de 432.000 barils par jour pour le mois de mai".

Crise énergétique permanente

L'Irak dispose d'immenses réserves d'hydrocarbures et tire 90% de ses revenus de la vente de pétrole. Le prix du baril et les revenus du pétrole sont des données cruciales pour le gouvernement irakien dans la préparation du budget, dans un pays frappé par des difficultés économiques et qui attend toujours de grands projets d'infrastructures après des décennies de guerre.

Le pays de 41 millions d'habitants vit aussi au quotidien une grave crise énergétique. Il importe près du tiers de sa consommation de gaz et d'électricité de l'Iran, son voisin et allié, qui coupe ou réduit régulièrement ses livraisons, aggravant des délestages déjà quotidiens.

VG avec AFP