Le Royaume-Uni va former des pilotes d'avions de chasse ukrainiens

A l'occasion de la visite à Londres du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Londres annonce son intention de commencer à former des pilotes ukrainiens d'avions de chasse.

La demande des Ukrainiens de recevoir des avions de chasse de ses alliés commence à faire son chemin. Londres vient d'annoncer le démarrage d'un programme de formation des pilotes ukrainiens. Cette annonce a été faite pour la visite du président ukrainien Zelensky mercredi au Royaume-Uni. Ce voyage d'Etat est une première fois depuis l'invasion russe.

A cette occasion, le Premier ministre Rishi Sunak veut étendre la formation offerte par le Royaume-Uni pour inclure des pilotes d'avions de chasse et des marines "afin que l'Ukraine dispose d'une armée capable de défendre ses intérêts dans le futur". Rien n'a encore été annoncé sur des dons d'avions de combat, ni sur quels appareils les pilotes ukrainiens seront formés.

Selon le 10 Downing Street, le programme de formation en cours au Royaume-Uni a permis à 10.000 soldats ukrainiens au cours des six derniers mois. Cette année, le nombre de soldats formés au Royaume-Uni sera de 20.000 militaires supplémentaires.

Les Britanniques sont les premiers

Cette annonce est un pas vers la demande de l'Ukraine d'obtenir des avions de combat. Au Royaume-Uni, le sujet a déclenché une passe d'arme entre Rishi Sunak et son prédécesseur Boris Johnson. L'actuel Premier ministre disait il y a quelques jours qu'il ne tenait pas à fournir d'appareils à l'Ukraine sans s'opposer à ce que d'autres pays alliés de Kiev en envoient. En réponde, Boris Johnson lui a lancé: "Donnez [aux Ukrainiens] ce dont ils ont besoin!"

Désormais, les Britanniques sont les premier a officiellement annoncé une aide aérienne avec cette formation de pilote. Aux Etats-Unis, Joe Biden a affirmé qu'il n'enverrait pas d'avions, mais le porte-parole de l'armée ukrainienne a dévoilé que ses pilotes suivent depuis plusieurs mois une formation sur F-16 sur le sol américain.

La France n'a pas fait d'annonce sur le sujet, mais Emmanuel Macron a déclaré que "rien n'est interdit par principe". Lors d'une visite au Pays Bas, il rappelait les conditions à remplir: une "demande formulée" par l'Ukraine, que cela ne "soit pas escalatoire" et "pas de nature à toucher le sol russe mais bien à aider l'effort de résistance" et que "ça ne vienne pas affaiblir la capacité de l'armée française".

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama avec AFP Journaliste BFM Éco