Le chef du renseignement militaire ukrainien demande aux Américains des bombardiers A-10 Warthog
L'Ukraine réclame des avions de combat depuis de longs mois. Pas seulement les F-16 qui tardent à arriver mais des chasseurs-bombardiers américains A-10 Warthog. C'est la demande du chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov qui espère que ces appareils aideront l'Ukraine à "infliger une défaite militaire" à la Russie.
"Les avions d'attaque A-10 pourraient renforcer considérablement les capacités de l'Ukraine sur la ligne de front de l'Ukraine", a-t-il dit sur Telegram, en référence à ces appareils d'attaque de cibles au sol à la redoutable réputation.
Ce n'est pas la première fois que Kiev réclame ces appareils d'une puissance considérable conçus pour les frappes au sol. Son canon à sept tubes de 30 mm a une cadence de 3.900 munitions à la minute. Ce chasseur embarque en tout sept tonnes d'armement avec, en plus de ces projectiles, des roquettes, des missiles et des bombes guidées.
Former des équipages
Ces demandes n'ont jamais eu l'accord des États-Unis bien que ces appareils soient pour la plupart retirés du service actif. Comme le rappelle le site spécialisé Opex360, elles ont pourtant reçu le soutien d'Everett Pyatt, ex-secrétaire adjoint à l’US Navy qui, en 2022, estimait que l'A-10 est l'arme la plus efficace pour "ralentir ou arrêter les blindés russes".
Mais, pour être efficaces, ces appareils doivent circuler dans un espace aérien contrôlé, ce qui est loin d'être le cas en Ukraine qui subit de puissantes attaques de missiles et de drones. De plus, il faudrait de longs mois pour former des équipages capables de piloter et d'entretenir ces bombardiers.
Enfin, les États-Unis sont le principal soutien militaire et financier de Kiev, mais le dernier paquet d'aide est toujours bloqué au Congrès en raison de désaccords entre démocrates et républicains.
L'Ukraine reste confiante
En réclamant ces appareils, Kyrylo Boudanov sait qu'il sera entendu en haut lieu aux États-Unis. Le jeune chef du renseignement militaire ukrainien (GUR), s’est imposé à 38 ans comme le seul à avoir annoncé l'invasion par la Russie en donnant non seulement le jour, mais aussi l'heure de l'attaque.
Le 12 janvier dernier, dans un entretien au Monde, il se montrait confiant dans la capacité des forces ukrainiennes à tenir face aux troupes russes.
"Tout le monde considérait que Moscou possédait une armée forte et une économie fragile. Il s’avère que c’est l’inverse. L’armée est nulle", affirmait Kyrylo Boudanov.
Il y a quelques jours, il mettait en doute la mort de Prigojine, le commandant des milices Wagner. "Je ne dis pas qu'il n'est pas mort ou qu'il est mort. Je dis qu'il n'y a pas la moindre preuve qu'il soit mort."