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Des responsables américains affirment que le ballon chinois était bien un ballon espion

Photo du ballon espion chinois prise depuis un avion de l'US Air Force, transmise par le ministère américain de la Défense ce mercredi 22 février 2023

Photo du ballon espion chinois prise depuis un avion de l'US Air Force, transmise par le ministère américain de la Défense ce mercredi 22 février 2023 - Handout / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Selon des responsables de l'administration américaine, le ballon chinois présenté par Pékin comme un engin de météo aurait bien espionné des sites militaires sensibles et envoyé des renseignements en temps réel.

La mission du ballon chinois abattu par l'US Air Force ne serait pas vraiment météorologique. Selon trois hauts responsables américains, dont deux toujours en poste, il s'agirait bien d'un ballon espion qui aurait même réussi à recueillir des renseignements sur plusieurs sites militaires américains sensibles.

Ces hauts responsables affirment que Pékin pouvait contrôler l'aéronef pour qu'il effectue plusieurs passages au-dessus de certains sites. Il aurait même réussi à transmettre les informations recueillies en temps réel. Les responsables américains affirment que des signaux électroniques ont été captés par des systèmes d'armes, des radars qui détectent d'ordinaire le survol de missiles ou avions d'une puissance étrangère.

La Chine a toujours nié

NBC News a demandé confirmation de ces dires au Conseil de sécurité qui a renvoyé les journalistes au ministère de la Défense pour commentaires. Le Pentagone leur a renvoyé des communiqués de février dans lesquels il affirmait déjà que le ballon avait une "valeur additive limitée" pour la collecte de renseignements par le gouvernement chinois "au-delà de ce que [Pékin] est susceptible de collecter grâce aux satellites en en orbite basse".

La Chine a toujours nié une mission d'espionnage et un survol volontaire de sites sensibles. Pékin affirme que le dirigeable civil sans pilote s'est accidentellement écarté de sa trajectoire et que les États-Unis avaient réagi de manière excessive en l'abattant.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco