Cybersécurité: créée en 2003, Palantir est rentable pour la 1e fois de son histoire

Couvée à son démarrage par la CIA, la société spécialisée dans les logiciels pour des opérations d'antiterrorisme a dégagé un bénéfice net de 31 millions de dollars au 4e trimestre. Une première depuis sa création.

Le spécialiste américain de l'analyse de données Palantir a annoncé lundi avoir gagné de l'argent sur un trimestre pour la première fois depuis sa création, en 2003. La société a enregistré au quatrième trimestre un bénéfice net de 31 millions de dollars et prévoit d'être dans le vert sur l'ensemble de l'année 2023, détaille un communiqué.

"Palantir est rentable. C'est un moment important pour nous et ceux qui nous ont soutenu", a relevé Alex Karp, co-fondateur et directeur général de l'entreprise, cité dans le document.

L'action a pris plus de 20% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York. Couvée à son démarrage par la CIA, la société a commencé par développer des logiciels pour des opérations d'antiterrorisme, cherchant notamment à identifier des informations en plongeant dans les bases de données.

Discrétion volontaire

Elle a par la suite proposé ses services à d'autres agences de renseignement, puis à des entreprises. Assez secrète sur ses activités, Palantir avait fait son entrée à Wall Street en septembre 2020. Sa discrétion volontaire, notamment sur la façon dont elle traite les données ou sur sa collaboration avec des forces de l'ordre, attire parfois les critiques.

Sur l'ensemble de l'année 2022, Palantir a dégagé un chiffre d'affaires de 1,9 milliard de dollars, en hausse de 24%, mais reste dans le rouge avec un déficit de 374 millions de dollars.

Dans une lettre accompagnant la publication des résultats, M. Karp a mis en avant "la demande incessante" en logiciels de la part des entreprises. "À nos débuts, beaucoup doutaient de notre capacité à devenir plus qu'un fournisseur spécialisé de logiciels pour une poignée de clients gouvernementaux, sans parler de générer des revenus significatifs auprès de clients gouvernementaux. Ils avaient tort", a-t-il souligné.

PS avec AFP