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Netflix confirme l'arrivée de la publicité contre un abonnement moins cher

Ted Sarandos, co-directeur du géant américain du streaming, estime qu'une offre avec publicité séduira ceux qui trouvent Netflix trop cher.

C'était une piste envisagée, elle est aujourd'hui confirmée. Lors du festival international de la créativité, qui s'est tenu à Cannes il y a quelques jours, Ted Sarandos, co-directeur du géant américain, a annoncé l'arrivée prochaine d'un nouvel abonnement qui sera moins cher mais qui inclura en contrepartie de la publicité.

"Nous avons laissé de côté tout un pan de nos clients, à savoir ceux qui disent: 'Netflix est trop cher pour moi et la publicité ne me dérange pas'. Nous ajoutons une offre avec de la publicité, nous n'ajoutons pas de publicités au Netflix que vous connaissez aujourd'hui. Nous ajoutons de la publicité pour les gens (prêts) à regarder des pubs pour payer moins cher" a-t-il déclaré selon des propos relayés par Ecran Large.

Rupture avec la promesse de Netflix

Pour le moment, silence radio autour des contours de cette offre et de sa date précise de lancement. Rappelons qu'elle devait initialement être lancée en 2024 voire en 2025.

Une chose est sûre, elle rompt avec le positionnement historique de Netflix, exempt de publicités (c'était d'ailleurs une des promesses mises en avant par le service).

Mais pour le leader mondial du streaming, il y a urgence. La plateforme a annoncé une perte inattendue de 200.000 abonnés au premier trimestre, alors qu'elle prévoyait d'en gagner 2,5 millions sur la période. Une perte à mettre sur le dos d'une concurrence de plus en plus exacerbée mais aussi de l'inflation galopante partout dans le monde. Ce qui incite les foyers à faire des arbitrages dans leurs dépenses de divertissement.

Outre l'arrivée de la publicité, la plateforme prévoit également d'autres mesures pour protéger son business notamment un système de limitation des codes d'accès afin d'éviter les abus de partage des comptes. Cette mesure pourrait également survenir d'ici à la fin de l'année.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business