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Montagne : Les résidences vacances du groupe MMV resteront fermées en février

Jean-Marc Filippini, président du groupe MMV, préfère prendre les devants et rester fermer.

Sans attendre les annonces du gouvernement sur un éventuel reconfinement, le groupe MMV a pris les devants. Le spécialiste des vacances à la montagne "n'ouvrira pas ses résidences et ses villages vacances sur le mois de février, du fait de la fermeture des domaines skiables", a déclaré ce jeudi matin son président, Jean-Marc Filippini, sur le plateau de Good Morning Business.

"Nous sommes dans l'attente de la réouverture des domaines skiables (…) et nous sommes dans l'incertitude d'une date, ce qui pour l'ensemble des professionnels de la montagne est une vraie problématique et va probablement amener certains opérateurs ou certains commerçants à ne pas pouvoir rouvrir de toute la saison. Nous allons vers une saison blanche qui va se transformer en saison noire pour notre activité et pour l'ensemble des massifs", a-t-il estimé.

Selon lui, la fermeture prolongée, voire complète sur l'ensemble de la saison, des domaines skiables français, serait "une vraie problématique" pour l'écosystème de la montagne. "C'est l'ensemble du territoire qui va être impacté, du loueur de ski en passant par le boulanger jusqu'à l'hébergeur et aux sociétés de remontées mécaniques", a poursuivi Jean-Marc Filippini. Le groupe, s'il ne pouvait ouvrir ses résidences cette saison, enregistrerait "une perte supérieure à 20 millions d'euros, sur un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros", a-t-il assuré.

Globalement, entre les remontées mécaniques, l'hôtellerie-restauration, les commerces ou encore les emplois saisonniers, les pertes des acteurs économiques de la montagne vont se compter cette année en milliards d'euros.

"Une écoute bienveillante"

Les aides promises par l'Etat, qui devront bientôt être précisées, seront-elles suffisantes? "Nos représentants sont en discussion avec les ministères (…). Nous demandons une indemnisation du préjudice subi du fait de la fermeture correspondant à 70% des charges fixes de chacune des structures, sans plafond. Je ne sais pas si [notre demande] est entendue complètement, mais pour l'instant il y a une écoute bienveillante", a avancé le patron du groupe MMV.

"Nous attendons aussi une modification du fonds de solidarité sur les seuils, en demandant qu'il n'y ait plus de seuils, en particulier pour les ETI" (les entreprises de taille intermédiaire), a-t-il ajouté.

J. Br.