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Les Français qui partent en vacances prévoient de dépenser 8% de moins cette année qu'en 2019

Le budget vacances en baisse de 8% par rapport à l'avant crise.

Le budget vacances en baisse de 8% par rapport à l'avant crise. - Pexels

Si les Français ne comptent pas se priver de vacances, ils vont en revanche se priver en vacances avec des dépenses en baisse par rapport à l'avant-crise.

Si les Français ne comptent pas annuler leurs vacances, ils ont toutefois déjà prévu de se serrer un peu la ceinture. Ainsi selon l'étude annuelle Cofidis* sur le budget des vacances, les 63% de Français qui comptent partir dépenseront en moyenne 1641 euros contre 1765 euros en 2019, date de la dernière édition de cette enquête (soit une baisse de 8%). Par rapport au record de 2018 (1787 euros), le budget moyen a donc fondu de près de 150 euros.

Entre-temps, l'inflation est venue plomber le pouvoir d'achat des Français en faisant notamment exploser leurs factures énergétiques en hausse de plus de 25% selon l'Insee.

Par tranches d'âge, ce sont les plus jeunes qui dépenseront le moins avec un budget moyen de 1141 euros chez les 18-24 ans. La tranche supérieure (25-34 ans) dépensera à peine plus, 1197 euros. Les plus dépensiers étant les seniors avec un budget moyen de 1930 euros.

Les deux tiers des Français prêts à se restreindre

Les Français aisés (CSP+ dans l'enquête) dépenseront en moyenne 2018 euros, contre seulement 1204 euros pour les CSP-. A noter enfin que ce sont les Franciliens qui sont les plus dépensiers pour les vacances avec un budget moyen de 2099 euros, soit plus de 450 euros de plus que la moyenne des Français.

Des Français qui dans leur grande majorité annoncent qu'ils devront se restreindre. 64% assurent qu'ils feront attention à leurs dépenses sur leur lieu de vacances. Une part qui grimpe même à 77% chez les 18-24 ans. L'inflation est pointée du doigt par une majorité de Français (52%) pour expliquer ces restrictions devant des imprévus financiers (15%) ou un faible niveau d'épargne (10%).

Les trois principales sources d'économies étant les achats plaisirs (59% les limiteront) devant les restaurants (56%) et les sorties et loisirs (42%). Seule une minorité compte en revanche réduire la durée des vacances (28%) ou rogner sur le logement (25%).

*Questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 27 mai 2022 auprès d’un échantillon national représentatif de 1010 personnes âgées de 18 ans et plus. La représentativité est assurée par la méthode des quotas selon les critères de sexe, d’âge, de profession, de région et de catégorie d’agglomération.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco