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Insultes de Cyril Hanouna à un député: Canal+ dénonce une amende "injuste et disproportionnée"

L'Arcom a infligé une sanction de 3,5 millions d'euros à Canal+ après les insultes de Cyril Hanouna envers un député LFI.

Canal+ dénonce une sanction "injuste". L'Arcom a infligé une amende de 3,5 millions d'euros à la chaîne C8, appartenant au groupe Canal+, en raison des injures de l'animateur Cyril Hanouna envers le député LFI Louis Boyard.

"Elle est injuste et disproportionnée", répond ce samedi Gérald-Brice Viret, directeur de Canal+, dans une interview au Parisien.

Cette sanction est également "particulièrement précipitée", a-t-il regretté, évoquant des plaintes déposées par Louis Boyard et Cyril Hanouna qui "n’ont même pas encore été instruites".

Des "provocations" de Louis Boyard

Par ailleurs, le directeur de Canal+ s'est dit "stupéfait" que seuls les propos de Cyril Hanouna aient été relevés par l'Arcom et non pas les "provocations" de Louis Boyard.

Le député "était initialement invité de Touche pas à mon poste pour parler de l’Ocean Viking", le bateau de sauvetage des migrants naufragés en Méditerranée, "mais il a préféré attaquer 16 fois le nom de Vincent Bolloré, sans parler de ses accusations grotesques" contre l'émission de C8, a-t-il avancé, dénonçant un "coup monté" et un "piège tendu par Louis Boyard".

"Le milliardaire Bolloré a voulu me censurer. On a Touché à Son Poste", a pour sa part réagi Louis Boyard sur Twitter.

Le groupe veut contester l'amende

"Nous (regrettons) la réaction de Cyril Hanouna", mais "nous regrettons aussi l’attitude provocatrice de Louis Boyard", a assuré Gérald-Brice Viret, pour qui cette affaire "fait de ce député un héros".

Le dirigeant de Canal+, confirmant qu'elle n'avait pas encore été payée, a annoncé que le groupe allait contester cette amende dont le montant est "délirant".

Concernant les déclarations de la ministre de la Culture au sujet des fréquences de C8 et CNews, Gérard-Brice Viret a estimé que Rima Abdul Malak était "sortie de son rôle" en "mettant la pression" sur l'Arcom.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV