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Coronavirus: la compagnie suédoise SAS se sépare de 5000 employés

SAS s'attend à une activité limitée durant l'importante saison d'été et reste pessimiste sur un retour de la demande

SAS s'attend à une activité limitée durant l'importante saison d'été et reste pessimiste sur un retour de la demande - Håkon Mosvold Larsen / NTB Scanpix / AFP

Estimant que le trafic aérien ne reviendra pas à la normale avant plusieurs années, SAS va supprimer 1900 postes à temps plein en Suède, 1300 en Norvège et 1700 au Danemark.

La compagnie aérienne scandinave SAS a annoncé mardi qu'elle allait se séparer de 5000 employés, estimant que le trafic aérien, en chute libre en raison de la crise du coronavirus, ne reviendra pas à la normale avant "des années". 

"Etant donné les restrictions actuelles, SAS s'attend à une activité limitée durant l'importante saison d'été. De plus, cela prendra sûrement des années avant que la demande ne retrouve son niveau d'avant la crise du Covid-19", écrit-elle dans un communiqué. SAS va supprimer 1900 postes à temps plein en Suède, 1300 en Norvège et 1700 au Danemark.

Des plans d'aide pour Air France-KLM et Lufthansa

La situation inquiète également Air France-KLM. Son directeur général, Benjamin Smith, a indiqué récemment ne pas prévoir de retour à une activité normale avant deux ans.

La France et les Pays-Bas ont promis des aides massives pour sauver Air France-KLM, avec une dizaine de milliards d'euros de prêts directs ou bancaires. Pour Air France, ces prêts se décomposeront en 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90% par l'Etat et 3 milliards de prêt direct de l'Etat, "une marque de confiance exceptionnelle dans notre avenir", a déclaré Benjamin Smith.

En Allemagne, Lufthansa, premier groupe européen de transport aérien, est également durement touché par la crise du coronavirus. Selon Business Insider qui cite des sources au sein de la compagnie, la compagnie aérienne pourrait bénéficier d'un plan de soutien du gouvernement allemand de 9 milliards d'euros. Cet accord pourrait être conclu ce mardi. Mais pour le moment, le gouvernement allemand et la compagnie aérienne se refusent à tout commentaire.

Pascal Samama avec AFP