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Coronavirus: 110 députés de la majorité plaident pour la réouverture des restaurants le 15 mai

Les restaurants ne font pas partie des commerces autorisés à rouvrir le 11 mai

Les restaurants ne font pas partie des commerces autorisés à rouvrir le 11 mai - Philippe LOPEZ / AFP

110 députés de la majorité se prononcent en faveur de la réouverture des restaurants dès le 15 mai pour les départements les moins touchés par l'épidémie de coronavirus. Avec bien entendu la mise en place de règles sanitaires strictes.

Exclus des établissements autorisés à reprendre leur activité le 11 mai, les restaurants pourront-ils rouvrir plus tôt que prévu? C’est en tout cas le souhait du groupe Tourisme de l’Assemblée nationale qui a remis ce lundi matin au gouvernement un rapport dans le cadre du plan de relance du tourisme annoncé par Emmanuel Macron lors de son allocution du 13 avril, rapporte Europe 1

Les 110 députés de la majorité qui ont pris part à ces travaux préconisent, "sous réserve bien sûr de l’évolution de la pandémie", une réouverture des restaurants dès le 15 mai pour les départements en sous mortalité, le 1er juin pour les départements à mortalité modérée et le 15 juin pour les départements à forte mortalité. Or, le gouvernement prévoit pour l'heure de ne préciser que fin mai le calendrier de réouverture des bars et restaurants.

Réduction de la capacité d'accueil

Cette réouverture conseillée par le groupe de députés reposerait sur deux principes. D'abord, la mise en place d’un "label sanitaire lisible pour la clientèle, rassurant pour les opérateurs". Ensuite, l’élaboration d’une méthode stricte imposant par l’exemple l’application des gestes barrières via le respect d'une distance entre les tables et le nettoyage des tables et des chaises entre chaque service. 

Des restrictions pourraient également être imposées s'agissant des capacités d'accueil. Par exemple, le nombre de clients autorisés dans un établissement de 20 couverts serait réduit de 25%, de 30% pour les restaurants de 21 à 50 couverts, de 40% pour ceux de 51 à 100 couverts et de 50% pour ceux de plus de 100 couverts. 

Année blanche

Parmi les autres propositions formulées, les 110 députés du groupe Tourisme réclament une "année blanche" pour l'ensemble du secteur. Il s’agirait de "geler tout le passif issu et contracté au cours de cette crise en le garantissant par un fonds d’état dédié sur une durée qui pourrait être de 5 ans" et de "proposer à tous les acteurs un moratoire de la dette 2020", souligne le communiqué du groupe qui précise que "pour ceux qui rouvriront, l’activité permettrait de reconstituer une partie du fond de roulement et le fonds de garantie pourrait prendre la partie perte liée à une sous fréquentation". 

Rappelant que "seulement 66% des Français sont partis en vacances" en 2018, le groupe Tourisme de l’Assemblée nationale demande en outre de permettre aux employeurs de verser la "prime Macron" de façon volontaire et défiscalisée aux salariés sous forme de chèques vacances pour aider le secteur touristique. Il préconise enfin "d’associer la SNCF dont le Billet annuel congés payés existe encore mais est tombé en désuétude" pour réduire le coût du transport. 

Paul Louis