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Cession de Lapeyre à Mutares: les syndicats mettent en avant une offre alternative

Un magasin Lapeyre.

Un magasin Lapeyre. - Lapeyre

Trois mois après l'homologation de la vente des magasins Lapeyre au fonds Mutares, une offre de reprise alternative a été présentée par deux entreprises.

Une offre de reprise de Lapeyre, alternative à celle de Mutares, a été présentée par deux entreprises, a annoncé mardi dans un communiqué l'intersyndicale du groupe français de matériaux de construction, qui la juge mieux-disante pour l'emploi. Trois mois après l'homologation de la vente de l'entreprise au fonds Mutares, "Verdoso et Cevital ont répondu à la sollicitation des salariés en présentant au tribunal de commerce une offre commune et améliorée", estime l'intersyndicale composée de la CGT, la CFE-CGC, FO et la CFTC.

Les deux repreneurs alternatifs, un spécialiste français des investissements industriels et un conglomérat algérien, proposent selon les syndicats le "maintien de l'intégralité des sites de production". Sont aussi avancées "la création nette de 49 emplois en distribution" et "l'apport de 25 millions d'euros dès la cession par Verdoso et Cevital, contre 15 millions d'euros pour Mutares". "L'impact social est nettement inférieur à celui de Mutares, qui prévoit la fermeture dès 2023 de 4 sites de production et de 19 magasins", juge l'intersyndicale.

Opposition des syndicats

La cession de Lapeyre, propriété de Saint-Gobain depuis 1996, au fonds Mutares a d'emblée buté sur l'opposition des syndicats. Ceux-ci accusent le repreneur d'avoir l'habitude de siphonner les trésoreries des entreprises qu'il rachète, sur la base d'un audit financier demandé par l'intersyndicale. Lapeyre est composé de 131 magasins alimentés par dix usines de fabrication toutes situées en France, et emploie 3.400 personnes.

J. Br. avec AFP