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Camaieu: un an après, la plupart des salariés toujours en quête d'un rebond professionnel

Dans toute la France, environ 400 ex-salariés sur 2100 ont retrouvé du travail, en CDI, CDD ou intérim, selon l'ex-délégué syndical CGT Thierry Siwik.

Un an jour pour jour après sa liquidation, la plupart des 2100 salariés licenciés de l'enseigne Camaieu sont encore à la recherche d'un rebond professionnel, souvent loin du prêt-à-porter, ont affirmé jeudi un syndicat et un conseiller régional lors d'un rassemblement devant l'ancien siège à Roubaix.

Yann Rivoallan, président de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin - 04/09
Yann Rivoallan, président de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin - 04/09
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Dans toute la France, environ 400 ex-salariés ont retrouvé du travail, en CDI, CDD ou intérim, selon l'ex-délégué syndical CGT Thierry Siwik.

Autrefois leader du prêt-à-porter féminin en France, Camaieu a été placé en liquidation judiciaire le 28 septembre 2022, deux ans après sa reprise par une filiale de la Financière immobilière bordelaise (FIB) de Michel Ohayon, entraînant le licenciement de 2100 personnes.

Dans les Hauts-de-France, qui concentraient 450 salariés, 46 se sont inscrits à Pôle Emploi et 372 ont souscrit au Contrat de sécurisation professionnelle (CSP), mis en place lors des grands licenciements économiques, selon le conseiller régional Philippe Beauchamps (UDI), sollicité par l'AFP.

Accompagnement "laborieux"

La plupart des personnes ayant demandé cet accompagnement "l'ont fait avec la volonté de se reconvertir professionnellement", dans la petite enfance, l'esthétique, la gestion ou encore l'hôtellerie. Sur ces 372, "87 sont déjà retournées à l'emploi", selon Philippe Beauchamps.

Lucie Colier, 38 ans, ex-déléguée CGT et employée logistique à l'entrepôt, présente lors du rassemblement, doit ainsi commencer en octobre une formation dans la petite enfance. "Ce n'est pas un suivi carré comme j'avais pensé", constate-t-elle. Mais "quand on voit comment le textile tourne, je ne veux pas retourner dans le secteur".

Laurent Gunst, ancien élu CSE du syndicat UPAE, désormais chez Pimkie, déplore, lui, un accompagnement "laborieux"", avec "très peu de suivi ou pas du tout".

Les salariés attendent également que la FIB, qu'ils mettent en cause dans la liquidation, fournisse certains documents comptables permettant de comprendre les liens avec les autres sociétés du groupe, comme la justice le lui a ordonné en janvier.

En décembre, Celio a racheté la marque aux enchères. L'influenceuse Lena Situations a récemment annoncé dans une vidéo le retour de Camaieu en septembre 2024.

OC avec AFP