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Avec 1222 projets annoncés, la France est restée le pays le plus attractif d'Europe en 2021

Selon le baromètre annuel EY sur l'attractivité, la France a vu ses projets d'implantations et d'extensions progresser de 24% l'an passé. Elle devance le Royaume-Uni (993 projets) et l'Allemagne (841 projets).

Pour la troisième année consécutive, la France est restée en 2021 le pays le plus attractif d'Europe, selon le baromètre annuel EY paru ce mardi. Au total, 1222 projets d'implantations ou d'extensions ont été annoncés l'an passé. C'est 24% de plus qu'en 2020, année logiquement marquée par un recul de 18%.

Grâce à cette performance, l'Hexagone creuse l'écart avec le Royaume-Uni, deuxième avec 993 projets (+2%) et l'Allemagne qui compte 841 projets (-10%).

"La croissance 2020-2021 est importante et plus forte que chez nos concurrents, et ce pour plusieurs raisons: un rebond 'post pandémie', la crise sanitaire ayant plus touché la France que ses concurrents en 2020, mais aussi à l’effet des réformes économiques sur la confiance des dirigeants, ainsi qu’à l’impact du Brexit au Royaume-Uni et du plein emploi en Allemagne", relève EY.

Seul bémol, les nouveaux projets d'implantations en France sont moins riches en emplois: 38 emplois créés en moyenne par projet, contre 45 en Allemagne et 68 au Royaume-Uni. De quoi soulever "des questions sur le temps des procédures, ce qui reste de notre image 'sociale' ou encore la disponibilité du foncier pour de très grands projets", note encore le cabinet.

Au total, 5877 implantations ou extensions ont été annoncés en Europe, en 2021, soit 5% de plus qu'en 2020 mais 12% de moins que le record de 2017, ce qui montre que "les dégâts de la crise sanitaire n'ont pas été effacés", souligne EY.

Près de la moitié des projets industriels dans les territoires de moins de 50.000 habitants

Sans surprise, l'Ile-de-France reste la région la plus attractive de France avec 291 projets annoncés, devant l'Auvergne-Rhône-Alpes (146) et le Grand Est (109). Toutes les régions enregistrent malgré tout une progression du nombre de projets. En outre, "près d'un projet industriel sur deux a été réalisé dans les territoires de moins de 50.000 habitants. Et les implantations ou extensions dans ces territoires sont à 72% des projets industriels", indique EY.

Signe d'un mouvement de relocalisation et de l'explosion du e-commerce, les projets industriels (+18% par rapport à 2019) et logistiques (+37%) enregistrent les plus fortes progressions. Et si le secteur tertiaire souffre encore "des interrogations que pose le travail à distance sur le besoin en nouvelles surfaces de bureau", les secteurs les plus affectés "par la crise sanitaire (automobile, aéronautique, chimie, plasturgie, construction, etc.) retrouvent un niveau proche de celui de 2019".

56% des dirigeants veulent investir en France

Malgré la guerre en Ukraine, 56% des 203 dirigeants interrogés par EY en mars et avril 2022 disent vouloir établir ou étendre leurs opérations en France. Ils n'étaient "que" 44% en 2021 a exprimé cette volonté. 63% d'entre eux pensent de surcroît que la France et l'Europe "vont améliorer leur attractivité d'ici trois ans".

Ces derniers mettent en lumière les grandes priorités pour que la France gagne encore en attractivité d'ici à 2025: le renforcement de ses investissements dans la R&D et l'enseignement supérieur (49%), la poursuite des efforts de compétitivité fiscale (36%), l'amélioration de la qualité et de la valeur ajoutée du "Made in France" (32%), la formation de profils plus technologiques, managériaux et internationaux pour pallier les difficultés de recrutement (28%).

9 dirigeants sur 10 soulignent également que "leurs décisions de localisation seront influencées par la réglementation relative à la transition écologique" et "attendent que les acteurs publics veillent aux équilibres entre incitation et réglementation".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco