UBS veut tourner la page de l’évasion fiscale
Se dirige-t-on vers la fin du secret bancaire? Il semblerait, en tout cas, que l’on assiste à une certaine prise de conscience des banquiers suisses, en particulier chez UBS.
En août dernier, l’établissement basé à Zürich avait déjà adressé un ultimatum à ses clients allemands, leur intimant l’ordre de régulariser leur situation auprès du fisc.
Cette fois, ce sont les contribuables français qui se retrouvent dans le collimateur d’UBS. Ce dimanche 15 septembre, Le Parisien publie ainsi des extraits d’un document envoyé à tous ses clients résidant dans l’hexagone.
Il y est demandé de bien vouloir renvoyer une "attestation de moralité" dans les meilleurs délais, signée "par un avocat, un notaire ou un expert-comptable autorisé à exercer en France."
Les gouvernements mettent la pression
Si la tendance se confirmait, il s’agirait d’une petite révolution dans un secteur bancaire où la culture du secret a longtemps prévalu.
Une prise de conscience des banquiers suisses plus ou moins forcée, puisque la pression mise par les gouvernements s’est récemment intensifiée. La lutte contre l’évasion fiscale a ainsi été définie comme une priorité, notamment par le G8 ou, plus récemment, le G20.
UBS, en particulier, avait été condamnée à payer une lourde amende de 780 millions de dollars, en 2009, pour avoir aidé les contribuables américains à frauder le fisc.