Système de paiement européen: Bruxelles repousse l'échéance de six mois
Les PME peuvent pousser un petit ouf de soulagement. Ce jeudi 9 janvier, la Commission européenne a annoncé qu'elle prolongeait de six mois le délai dont bénéficient les entreprises européennes pour se conformer au système de paiement européen SEPA.
En pratique, la date butoir reste fixée au 1er février. Mais la Commission européenne a décidé de fixer "une période de transition supplémentaire de six mois" jusqu'au 1er août. En clair, les paiements non effectués au format SEPA seront encore acceptés jusqu'à cette dernière date.
"À l'heure actuelle, les taux de migration pour les virements et les prélèvements ne sont pas suffisamment élevés pour que le passage au SEPA se fasse en douceur", a déclaré le commissaire européen au marché intérieur et aux servcies, Michel Barnier, cité dans un communiqué de Bruxelles.
Les PME à la traîne
Cette rallonge ne sera vraisemblablement pas de trop pour les PME. Le dernier point d'info publié par la Banque de France a montré que, à fin décembre, 70% des virements et 35% des prélèvements échangés étaient effectués au format SEPA en France. Des chiffres qui plaçaient l'hexagone dans la moyenne européenne.
Mais la Banque de France était inquiète: "le faible état d'avancement des petites et moyennes entreprises, ainsi que des artisans et des associations, reste alarmant", écrivait-elle.
Le "Single Euro Payments Area", l'Espace unique de paiement en euro, est une nouvelle gamme de moyen de paiement en euros, commune à tous les pays européens. Les virement et prélèvements effectués par les entreprises devront obligatoirement respecter les nouvelles normes qui y sont liées.
Tous les pays de l'Union européenne, même ceux qui n'ont pas l'euro, sont membres du SEPA. En France, ce virement est proposé par les banques depuis 2008 et le prélèvement depuis 2010.