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Autorité des marchés financiers: la nomination de Marie-Anne Barbat-Layani confirmée

Marie-Anne Barbat-Layani a été proposée ce 29 septembre pour prendre la tête de l'Autorité des marchés financiers

Marie-Anne Barbat-Layani a été proposée ce 29 septembre pour prendre la tête de l'Autorité des marchés financiers - LUDOVIC MARIN / AFP

Proposée par l'Elysée il y a trois semaines, la nomination de Marie-Anne Barbat-Layani à la tête de l'Autorité des marchés financiers (AMF) vient d'être approuvée. Elle devient ainsi la première femme à prendre la tête de l'institution.

Feu vert de l'Assemblée nationale et du Sénat. Les deux chambres ont approuvé ce mercredi la nomination de Marie-Anne Barbat-Layani à la tête de l'Autorité des marchés financiers (AMF), d'après un communiqué du Sénat.

Marie-Anne Barbat-Layani devient la première présidente de l'Autorité des marchés financiers (AMF), rejoignant dans le monde de la finance Verena Ross, présidente de l'Autorité européenne des marchés financiers (Esma) et Delphine d'Amarzit aux commandes de la Bourse de Paris depuis l'an dernier.

Les commissions des Finances des deux chambres parlementaires se sont prononcées en faveur de sa nomination, après avoir auditionné la candidate qui avait été retenue par le président de la République Emmanuel Macron sur proposition de la Première ministre. Elle est nommée pour un mandat de cinq ans, non renouvelable, et succède à Robert Ophèle.

La commission des finances du Sénat s'est prononcée par 20 voix pour, 1 voix contre et 3 bulletins blancs ou nuls. Dans celle de l'Assemblée nationale, 35 voix ont approuvé la nomination et 27 l'ont rejettée.

Passée par Matignon, Bruxelles et par la FBF

Marie-Anne Barbat-Layani a travaillé en grande partie dans le secteur public au ministère des Finances, à Matignon en tant que directrice adjointe au cabinet du Premier ministre François Fillon et à Bruxelles en tant qu'attachée financière à la représentation permanente de la France auprès de l'Union européenne.

Elle a aussi passé une partie de sa carrière dans le secteur privé, d'abord à la Fédération nationale du Crédit Agricole (FNCA) en tant que directrice générale adjointe (2007-2010) puis en tant que directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF) entre 2014 et 2019.

Ces allers-retours entre puissance publique et monde bancaire avaient soulevé des interrogations de certains parlementaires sur d'éventuels risques de conflit d'intérêt et sur la préservation de l'indépendance du régulateur.

Un contexte économique particulier

Cette officialisation intervient dans un contexte de marchés marqué par une inflation obstinément élevée, des taux d'intérêt qui augmentent et une croissance économique qui ralentit.

"Le principal risque lorsque les rendements réels baissent face à une inflation qui augmente c'est qu'il y ait un certain nombre d'acteurs qui aillent vers des produits plus risqués pour chercher des rendements plus élevés", observait Marie-Anne Barbat-Layani au cours d'un entretien accordé en fin de semaine dernière à l'AFP.

Face à la hausse des prix, le superviseur devra surveiller aux côtés du régulateur du secteur bancaire et de l'assurance, qu'il n'y ait "pas une augmentation excessive des frais de la part des intermédiaires financiers" : "il n'y a aucune raison que leurs frais augmentent autant que les prix de l'essence".

NLC avec AFP