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Anne Hidalgo veut limiter les écarts de salaires dans les entreprises

La candidat socialiste à la présidentielle et maire de Paris, Anne Hidalgo, le 13 janvier 2022 à Paris

La candidat socialiste à la présidentielle et maire de Paris, Anne Hidalgo, le 13 janvier 2022 à Paris - Thomas COEX © 2019 AFP

La candidate socialiste à la présidentielle prévoit de fiscaliser "entièrement" les salaires des cadres dirigeants supérieurs à 300.000 si les écarts de salaires dans l'entreprise vont au-delà de vingt.

La candidate PS à la présidentielle Anne Hidalgo, qui veut limiter les écarts de salaires de un à vingt dans les entreprises, veut "entièrement fiscaliser" ceux des cadres dirigeants dépassant 300.000 euros annuels, a-t-elle expliqué ce mardi.

"Les entreprises qui pratiqueraient des écarts de salaires supérieurs à un à vingt, qui paieraient grosso modo au-delà de 300.000 euros des cadres dirigeants, pourront le faire, sauf que ces sommes-là ne seront pas déduites pour le calcul de l'impôt sur les sociétés; elles seront entièrement fiscalisées", a-t-elle expliqué sur LCI.

Ce n'est "pas une augmentation de la fiscalité", mais on "met de la fiscalité sur quelque chose qui, si ça dépasse cet écart de un à vingt, n'est plus considéré comme du salaire, donc n'est plus déductible de l'impôt sur les sociétés, mais est considéré comme de la valeur ajoutée", a-t-elle précisé. Elle a en outre confirmé son souhait d'opérer un "rattrapage" pour les bas salaires avec une augmentation du Smic de 15%.

Un chèque de 5000 euros pour les jeunes

Parmi les autres mesures de "justice" qu'elle met sur la table, elle a évoqué "une baisse" des droits de succession "pour 95% des Français", avec un seuil d'exonération relevé à 300.000 euros contre 100.000 euros aujourd'hui, et "une augmentation des droits sur les hautes successions de plus de 2 millions d'euros", sans toutefois préciser à quel taux celles-ci seraient taxées.

Pour les jeunes, elle propose un chèque de 5000 euros pour tous, quelle que soit leur origine sociale, pour qu'ils puissent "envisager un projet professionnel", qu'il ne serait toutefois pas nécessaire de justifier. Un jeune footballeur star comme Kylian Mbappé pourrait ainsi recevoir ce chèque, a-t-elle expliqué, en soulignant toutefois que "s'il est imposé à l'impôt sur la fortune" qu'elle "envisage de rétablir", "il y aura de toute façon une redistribution de cela". Elle a évalué le coût de ce chèque dans le budget de l'Etat "autour de 3 milliards, 3,5 milliards" par an, sur un total de 14 milliards annuels de mesures à destination de la jeunesse.

P.L. avec AFP