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Airbus: des "signes d'usure" détectés sur des moteurs de l'A350

Un A350

Un A350 - ROSLAN RAHMAN

Le motoriste Rolls-Royce a annoncé ce mardi avoir découvert des "signes d'usure" sur les moteurs de certains A350 d'Airbus. Les moteurs similaires seront inspectés "par précaution".

Le fabricant britannique de moteurs d'avions Rolls-Royce a annoncé ce mardi avoir découvert "des signes d'usure" sur "un petit nombre" de moteurs qui équipent certains appareils A350 d'Airbus, et va inspecter les moteurs similaires "par précaution".

"Lors d'inspections de routine" le motoriste dit avoir "identifié des signes d'usure dans le compresseur intermédiaire d'un petit nombre de moteurs en service depuis quatre ou cinq ans et qui approchent de leur première révision", note le groupe dans un communiqué. Selon une source proche du dossier, 21 moteurs seraient concernés sur les 100 Trent XWB-84 qui correspondent à cette durée d'utilisation.

Pas de "perturbation notable pour les clients ou de coût annuel significatif"

Rolls-Royce précise que les moteurs concernés n'ont pas enregistré de problèmes particuliers en vol mais qu'il inspecte "tous les autres moteurs Trent XWB-84 de durée de vie similaire par précaution". Il ne prévoit toutefois pas de "perturbation notable pour les clients ou de coût annuel significatif" à cause de ces examens. Le Trent XWB-84 est un moteur qui équipe exclusivement les gros porteurs A350 XWB.

"Les moteurs qui vont à présent être révisés ont voyagé l'équivalent de 350 fois autour du monde, avec aucune occurrence de maintenance non planifiée" pour cause d'incident, assure Chris Cholerton, président de la branche d'aérospatiale civile de Rolls-Royce, cité dans le communiqué. Airbus a confirmé avoir été "informé par RR de ces problèmes sur ces moteurs", sans autre précision.

Rolls-Royce se veut d'autant plus rassurant qu'il a dépensé des milliards de dollars pour résoudre une série de problèmes sur le moteur du Trent 1000 utilisé sur le Dreamliner 787. Il s'agit toutefois d'un nouveau coup dur pour le motoriste, déjà touché de plein fouet par une crise de l'aviation civile majeure dans la foulée du coronavirus et qui a notamment annoncé 9000 suppressions de postes.

P.L. avec AFP