Air France réduit de moitié sa perte par rapport en 2021, à 3,3 milliards d’euros

La compagnie franco-néerlandaise a aussi largement réduit sa dette, en attendant un retour aux niveaux pré-pandémie.

Air France-KLM profite de la reprise. Le groupe a publié des résultats annuels encourageants ce mercredi, avec une perte nette réduite de moitié par rapport à la très perturbée année 2020 : il a perdu 3,3 milliards en 2021, contre 7,1 milliards en 2020.

Son chiffre d'affaires augmente lui de 29% sur l'année, à 14,3 milliards d'euros, porté par un quatrième trimestre, qui, en dépit des perturbations liée à l'apparition d'Omicron, s'est révélé être le meilleur trimestre de l'année, à 4,8 milliards.

De quoi s'inscrire au dessus des chiffres de 2020, mais encore loin de la performance de 2019 (à 6,6 milliards d'euros). De façon logique, le résultat net d'Air France-KLM au quatrième trimestre demeure négatif, à -127 millions d'euros, mais s'améliore de 874 millions par rapport à l'année dernière.

Renforcement de capital

L'autre point de satisfaction pour la compagnie franco-néérlandaise est la réduction de sa dette, passée de 11 milliards en 2020 à 8,2 milliards en fin d'année dernière. Grâce notamment au renforcement de capital mené durant l'année, de l'ordre de 4 milliards : le groupe a levé 1 milliard et converti 3 milliards d'euros de prêt garanti par l'Etat (PGE) en obligations perpétuelles.

Le processus de recapitalisation devrait se poursuivre, puisque Benjamin Smith, le CEO, a évoqué de nouvelles mesures dans ce sens : Air France-KLM pourra récupérer jusqu'à 4 milliards d'euros, par le biais d'une augmentation de capital ou de l'émission d'obligations perpétuelles privées.

Les Etats français et néerlandais pourraient participer, selon le groupe, mais leur marge de manoeuvre est limitée.

Aucune prévision pour 2022

Dans ce contexte, le groupe reste réticent à anticiper une reprise complète : il indique une capacité en sièges-kilomètres offerts (SKO), l'indicateur de l'activité, comprise entre 73% et 78% au premier trimestre 2022 par rapport au premier trimestre 2019.

Pour 2022, aucune prévision ne sera fournie en raison de l'incertitudeconcernant la situation sanitaire et la réouverture du Japon et de la Chine.

Valentin Grille