Colère des agriculteurs: Jérôme Bayle menace de reprendre le combat et d'arrêter les livraisons

Une semaine après le Salon de l'agriculture, cette figure du mouvement de colère des agriculteurs a mis une nouvelle fois la pression sur l'exécutif.

"On est prêt à faire une grève de la livraison de nos produits", a déclaré Jérôme Bayle, l'un des initiateurs du mouvement de contestation des agriculteurs, ce vendredi 8 mars sur BFMTV, jugeant que l'"État n'a pas compris l'appel et la détresse" de ces derniers, une semaine après le Salon de l'Agriculture.

En cause notamment, pour les agriculteurs mécontents: des contrôles imposés par l'État jugés "abusifs". Certains ont dessiné des lignes rouges autour de leur exploitation, en signe de protestation. "Quand un agriculteur est contrôlé trois fois sur des parcelles ou du sanitaire en même pas un mois, c'est qu'on ne nous respecte pas", a déploré Jérôme Bayle, allant jusqu'à affirmer:

"Aujourd'hui, les agriculteurs français sont plus surveillés que les fichés S."

Un "début de printemps très compliqué" pour l'exécutif

Celui qui a lancé le premier barrage routier des agriculteurs estime désormais que ce type de contestation "n'est pas la solution à tout". "Il y aura d'autres actions", a-t-il assuré néanmoins, avant d'insister pour mettre à nouveau la pression: "Je pense que le début de printemps va être très compliqué à gérer pour le gouvernement français".

"Peut-être que les agriculteurs français décideront de ne plus nourrir les Français, et là ce sera un problème à plus long terme, parce que le nerf de la guerre restera l'alimentation", a menacé l'éleveur. Tout en avançant que "beaucoup d'agriculteurs" en France "ont la même idée" que lui.

Quitte à prendre le risque de toucher moins de revenus? "De toute façon, on en a pas donc on n'est pas à ça près", a répondu Jérôme Bayle.

Baptiste Farge