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Aéronautique

Une affaire de fausses pièces d'avion fait trembler l'industrie aéronautique mondiale

L'agence européenne de sécurité aérienne enquête actuellement sur une société britannique qui aurait fourni des pièces falsifiées pour la réparation de moteurs d'ancienne génération.

L'agence européenne de sécurité aérienne enquête actuellement sur une société britannique qui aurait fourni des pièces falsifiées pour la réparation de moteurs, selon des informations de Bloomberg qui ont mis en alerte toute l'industrie aéronautique depuis quelques semaines. AOG Technics est une entreprise britannique inconnue du grand public, mais elle pourrait donc ébranler toute l'industrie aéronautique.

L'Agence européenne de sécurité aérienne indique que cette société fournissait des pièces détachées non certifiées pour la réparation de moteurs d'avions, principalement pour des Airbus A320 et des Boeing 737 d'ancienne génération. Ces moteurs sont les CFM56 produits par Safran et Général Electric, le moteur d’avion le plus produit au monde.

Certificats falsifiés

Dans un communiqué l'Agence européenne de sécurité aérienne explique que de nombreux certificats ont été falsifiés: 72 documents couvrant 50 références de pièces fournies. Problème, on ne sais pas qui a fabriqué certaines de ces pièces de rechange, ni d'où elles viennent, ni sur quels appareils de quelles compagnies elles ont été installées.

De quoi potentiellement poser des problèmes de sécurité. Surtout que le mystère reste entier: combien de pièces ont été livrées, dans quelles zones du monde?

Contacté par BFM Business, Safran explique qu'aucun événement lié a ces pièces de moteurs n'a été relevé, le groupe dit poursuivre son travail avec l'agence pour déterminer quelles sont les pièces concernées. De son côté, Air France, également contactée par nos soins, assure qu'elle "n’a pas recours aux services de cet intermédiaire" et n'est donc pas concernée.

Jean-Baptiste Huet avec OC