BFM Business
Aéronautique

Boeing 737 d'Alaska Airlines: des alertes sur l'état de l'avion reçues par la compagnie la veille de l'incident

Selon le New York Times, des techniciens et ingénieurs travaillant pour la compagnie aérienne ont plaidé pour une mise hors-service de l'appareil avant l'incident survenue en janvier.

Tout s'est-il joué à quelques heures? La perte d'une porte en vol sur un Boeing 737 Max opéré par Alaska Airlines le 5 janvier 2024 aurait pu être évitée, rapporte le New York Times ce mardi 12 mars. Deux mois après l'incident, le quotidien américain rapporte que des alertes ont été émises par les techniciens et les ingénieurs sur l'état de l'appareil la veille de son décollage.

Une porte-parole d'Alaska Airlines explique qu'une inspection en profondeur de l'appareil avait été demandée pour le 5 janvier, mais que la compagnie a choisi de ne pas annuler le vol 1282 reliant Portland à Ontario ce jour-là.

Un check de maintenance prévu le jour même

En effet, quelques heures après avoir atteri à Ontario, l'avion aurait dû revenir dans l'Oregon, où se trouve un des sites de maintenance de la compagnie pour une analyse, rèvle le New York Times.

Mais l'appareil n'a jamais rejoint Ontario. L'avion a perdu une porte en plein vol, quelques instants après son décollage de Portland. Les pilotes ont pu poser le 737 Max et aucun passager n'a été gravement blessé.

Auprès du quotidien, Alaska Airlines confirme le déroulement des événements. Mais la compagnie explique que les avertissements émis par les techniciens et ingénieurs ne nécessitaient pas une mise hors service immédiate de l'appareil.

Au lendemain de l'incident, Alaska Airlines a versé 1.500 dollars à chacun des passagers de ce vol pour "couvrir toutes les dépenses annexes" induites par l’incident.

Trois d'entre eux ont déposé plainte contre la compagnie aérienne et Boeing le 20 février dernier. Ils estiment que l'incident survenu en janvier lorsqu'une porte s'est détachée de la carlingue de l'appareil lors d'un vol de la compagnie relève de la négligence et réclament pas moins d'1 milliard de dollars en dommages et intérêts.

Dans un rapport publié fin février, une commission indépendante nommée par la Federal Aviation Administration jugeait "déroutante et inadaptée" la culture de la sécurité chez Boeing.

Ariel Guez