BFM Business
Aéronautique

Airbus: les départs volontaires ne seront peut-être pas suffisants

Airbus avait annoncé en juin la suppression d'environ 15.000 postes, dont 5.000 en France.

Airbus avait annoncé en juin la suppression d'environ 15.000 postes, dont 5.000 en France. - Loic VENANCE © 2019 AFP

Dans un message adressé aux salariés, le président exécutif d'Airbus, Guillaume Faury, a annoncé que le groupe pourrait devoir aller au-delà des départs volontaires.

Pour Airbus, le plan de départs volontaires ne suffira peut-être pas à surmonter la crise sanitaire. C'est ce qu'affirme une lettre adressée ce lundi aux salariés par le président exécutif du groupe Guillaume Faury, a rapporté Reuters, confirmant une information de la Tribune. Le constructeur aéronautique paneuropéen, qui emploie 135.000 personnes, avait annoncé à la fin du mois de juin la suppression d'environ 15.000 postes, soit 11% de ses effectifs, dont 5000 en France.

"Malheureusement, la reprise du trafic aérien pendant l'été n'a pas été à la hauteur des attentes du secteur aéronautique. Nous devons donc nous préparer à une crise probablement plus profonde et plus longue que ne le laissaient supposer les précédents scénarios", explique Guillaume Faury dans le message aux salariés, publié en intégralité par la Tribune. "Il me semble peu probable que les départs volontaires suffiront", avance-t-il.

"Je ne fais pas preuve de pessimisme"

"Le virus continue de circuler et fait payer un lourd tribut à l'économie mondiale. L'aviation commerciale est confrontée à un ralentissement profond et prolongé. Je ne fais pas preuve de pessimisme. Il est simplement important de faire face à la réalité. Ainsi, si elles sont douloureuses à court terme, nos mesures d'adaptation n'en restent pas moins une nécessité. Nous devons retrouver notre équilibre industriel et financier le plus rapidement possible", précise le dirigeant.

Guillaume Faury avait déjà refusé un mois plus tôt de prendre des engagements sur l'absence de départs contraints au sein du groupe Airbus, évoquant une "grosse incertitude" sur le nombre de candidats volontaires au départ – et si ce nombre serait suffisant.

J. B.