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5.500 euros en moyenne: les primes de partage du profit aux salariés des grandes entreprises ont bondi en 2022

Le montant global distribué aux salariés des entreprises du SBF 120 a augmenté de 20% l'an passé, selon le baromètre d'Eres.

Les entreprises du SBF 120 ont largement ouvert les vannes de la prime de partage du profit cette année, un levier devenu essentiel pour retenir les talents, qui concernait l'an passé (toutes entreprises confondues) 52,8% des salariés français.

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Selon le dernier baromètre* d'Eres (spécialisé dans la distribution de solutions d’épargne longue dans l’entreprise), le montant global de ces primes qui englobent la participation, l'intéressement ou l'abondement a atteint la bagatelle de 5,9 milliards d'euros, soit 20% de plus qu'en 2021.

En moyenne, chaque salarié de ces 120 entreprises a reçu 5.496 euros contre 4.418 euros en 2020. "Les entreprises du SBF 120 ont su s’adapter au contexte économique post COVID-19 et dégager des revenus suffisants pour redistribuer massivement le profit à leurs salariés", explique Mirela Stoeva, Directrice des études chez Eres.

Une entreprise a versé près de 30.000 euros de primes à ses salariés

Évidemment, on observe d'importantes disparités. 23% des entreprises du SBF 120 ont versé des primes inférieures à 1.000 euros tandis que 13% ont versé des primes supérieures à 10.000 euros par salarié.

Selon Eres, une entreprise dont le nom n'est pas cité a même versé 29.857 euros à chacun de ses salariés.

C'est dans le secteur du luxe que ces primes sont les plus élevées et cela depuis cinq ans, souligne le baromètre.

Désormais, l'enjeu est de généraliser ces primes à tous les salariés, c'est d'ailleurs la volonté du gouvernement à travers la loi Partage de la valeur qui vient d'être adoptée.

"C'est une formidable opportunité de démocratiser l’attribution de ces primes à l’ensemble des salariés français. La philosophie de ce texte est notamment d’élargir la mise en place de dispositifs d’intéressement, de participation, d’abondement et de prime de partage de la valeur aux petites entreprises", analyse Marie-Noelle Auclair, Directrice Expertise & Solutions chez Eres.

*: Étude basée sur des données publiques (documents d’enregistrement universel, communiqués de presse, rapports des assemblées générales des actionnaires) et des communications issues des sites de syndicats. Historique mis à jour en fonction de l’évolution de l’indice SBF120. Échantillon composé de 82 entreprises du SBF120 qui publient les primes de partage du profit et leurs effectifs France/monde. Échantillon concernant l’étude des accords d’intéressement composé de 49 entreprises qui ont communiqué sur les modalités de déclenchement de leur accord d’intéressement.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business