Un chercheur d'emploi sur cinq n'a pas de diplôme
Décrocher un CDI en ce début d'année est sans doute le vœu formulé par beaucoup de personnes à la recherche d'un emploi. Bonne nouvelle: ce type de contrat est en tête des offres actuellement proposées par les recruteurs. Les CDI représentent 46% des offres d'embauche, selon le baromètre publié par l'agence d'interim Qapa, suivi par l'intérim qui constitue 30% des offres. Les CDD eux ne sont plus que 16% des propositions d'embauche.
Autre fait notable: les candidats diplômés sont de moins en moins nombreux à figurer parmi les chercheurs d'emploi, car ils décrochent plus facilement un job. Ainsi, 27% des candidats ayant participé à l'étude détiennent un CAP ou BEP, c'est deux points de moins que l'année passée à la même période. Le nombre de détenteurs d'un bac est lui aussi en recul, et représente 17% des candidats (4 points de moins), tout comme les bac+ 2 qui sont 14% (contre 23% un an auparavant).
Une inadéquation entre les offres et les recherches
De fait, les non diplômés voient leur part progresser parmi les chercheurs d'emploi: ils représentent 21% des candidats en ce début d'année, alors qu'ils n'étaient que 15% en janvier 2019. Un sort que partagent aussi les profils très diplômés: la part des candidats détenant un bac+ 3 est passé de 9% à 12% en un an, et les détenteurs d'un bac + 5 sont passés de 3% à 9%. Mais il faut relativiser car leur nombre reste faible parmi le nombre global de chercheurs d'emploi.
Mais si l'absence de diplôme se traduit par des périodes de chômage plus longues, l'inadéquation entre les recherches des candidats et les demandes du marché est un autre facteur d'allongement de la recherche. En effet, les annonces ciblent en priorité des profils de techniciens informatiques, de commerciaux et de préparateurs de commandes. Alors que les candidats recherchent avant tout des postes de conseillers de clientèle, de serveurs et d'aides à la personne.