BFM Business
Vie de bureau

Qui veut travailler 4 jours payés 5?

C'est l'expérience proposée pendant deux mois par la direction d'une entreprise néo-zelandaise à ses 240 employés. Le but était de voir si, en leur donnant plus de temps pour leur vie personnelle, ils allaient être plus productifs les jours travaillés.

Comment doper la productivité des salariés? En accordant des augmentations, en aménagement des espaces détente ou en organisant des séminaires de teambuilding? Un patron néo-zelandais a fait un pari plus audacieux encore: il leur permet de travailler moins sans réduire leur salaire. Andrew Barnes, dirige la société fiduciaire Perpetual Guardian, implantée à Aukland, a décidé d'expérimenter une nouvelle organisation de la semaine de travail, relate le NZ Herald. Pendant deux mois, il a proposé à ses 240 salariés de passer de 40 heures hebdomadaires à 32 heures, réparties sur quatre jours, sans changer leur rémunération.

Doper l'investissement des salariés

En leur accordant trois jours de repos, ce patron voulait permettre à ses collaborateurs d'avoir un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. Mais ce n'était pas la vraie finalité de son expérience: il espérait que les salariés se sentiraient plus investis et produiraient la même masse de travail mais en moins de temps.

L'expérience a été menée en mars et avril, sous le contrôle de deux chercheurs de l’université d’Auckland et la Auckland University of Technology. Et les résultats se sont avérés positifs. Même si au début, les salariés avaient du mal à s'approprier ce jour de congés supplémentaire, ils y ont rapidement trouvé un intérêt.

Le conseil d'administration doit valider son adoption

Leur niveau de stress a largement reculé et leur productivité a augmenté car finalement, les salariés se sont davantage investis, dans l'espoir de conserver cet avantage. Au final, le chiffre d'affaires dégagé durant la phase de test s'est révélé presque aussi élevé que lors de la semaine de cinq jours.

Pour Andrew Barnes, les patrons ne devraient pas uniquement se focaliser sur le temps que passe un salarié pour accomplir sa mission, mais devraient plutôt se concentrer sur sa productivité. Peu importe que cela lui prenne deux, trois ou quatre jours, l'essentiel étant que le travail soit (bien) fait. Il a donc demandé à son conseil d'administration d'adopter définitivement la semaine de quatre jours. Le vote devrait intervenir dans quelques semaines. 

C.C.