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Négliger l'orthographe peut nuire à votre carrière

Près de 8 DRH sur 10 trouvent qu'une expression irréprochable à l'écrit est un enjeu majeur, et la moitié ont déjà écarté un candidat pour ses lacunes en français, selon une étude Opinionway pour Bescherelle. Et cela peut aussi pénaliser l'avancement d'un collaborateur.

Sur quoi se joue une candidature? Un CV bien conçu, un bon cursus de formation, des expériences riches, de précieuses soft kills, une présentation soignée lors des entretiens… mais les spécialistes des ressources humaines prennent aussi en compte un facteur bien trop souvent minimisé par les candidats: une expression écrite irréprochable.

Une lettre de motivation non exempte de fautes d'orthographe ou de syntaxe peut compromettre une candidature. 76% des DRH estiment que l'expression irréprochable de leurs collaborateurs est un enjeu majeur, selon un sondage Opinionway réalisé pour Bescherelle (1). Ils sont en effet 92% à trouver qu'une piètre orthographe peut avoir un impact sur l'image de l'entreprise.

L'importance de l'orthographe négligée par les salariés

Aussi, quand il s'agit de recruter des collaborateurs, les responsables des ressources humaines ouvrent l'œil. 99% des DRH déclarent que le niveau d'expression écrite est très important lorsqu'on recherche un emploi. Et un responsable sur deux a déjà écarté une candidature en raison de sa piètre maîtrise du français. Cette lacune peut aussi peser sur l'évolution professionnelle d'un salarié: 15% déclarent que cela a freiné la promotion d'un collaborateur.

De leur côté, les salariés ne sont pas conscients du poids de l'orthographe dans leur vie professionnelle. Seulement 16% estiment que cela a pu conduire à une mise à l'écart de leur candidature et 12% reconnaissent que cela a pu freiner leur évolution professionnelle. Ce qui peut s'expliquer par leur (trop) grande confiance en leur maîtrise du français. 22% des actifs du tertiaire affirment ne jamais faire de fautes d'orthographe, de conjugaison et de grammaire. 66% ont une vision plus réaliste et concèdent en faire de temps en temps. Tandis que 12% avouent en faire souvent.

Dans ce cas, le recours à une personne de son entourage pour jeter un œil sur le CV et la lettre de motivation est la solution adoptée par un tiers des sondés. Mais les entreprises sont aussi sensibilisées à cette problématique, et plus d'une sur deux se dit prête à financer une formation à certains de leurs salariés.

(1) Etude réalisée auprès de 205 responsables RH d'entreprises d'au moins 50 salariés et 501 actifs , en emploi ou au chômage, du secteur tertiaire.

Coralie Cathelinais