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Deux salariés sur trois sont satisfaits au travail mais pas grâce à leur employeur

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Selon un sondage paradoxal de BVA, les Français sont majoritairement satisfaits au travail mais ils sont aussi nombreux à redouter un "burn-out".

L'arbre qui cache la forêt? Deux salariés français sur trois se disent satisfaits de leur qualité de vie au travail, dans une enquête d'opinion publiée lundi, mais ils sont presque autant à appréhender un burn-out.

Un paradoxe relevé par BPI Group, cabinet de ressources humaines qui a commandé ce sondage BVA "santé et bien-être au travail des salariés français": "Il est étonnant de lire qu'ils sont majoritairement satisfaits (...) tout en déplorant très majoritairement le manque d'implication de leur entreprise dans cette amélioration".

Selon l'enquête menée sur internet du 6 au 10 février auprès de 1.006 salariés français d'au moins 15 ans, une majorité de ces travailleurs se satisfont de leur équilibre entre vie personnelle et professionnelle (68%), de leur relations avec leurs supérieurs (66%) ainsi que de leur qualité de vie en entreprise (66%, dont 12% très satisfaits).

85% estiment que l'employeur n'y est pour rien

Or, ils ne sont que 15% à en attribuer les mérites à l'employeur, qui aurait par exemple mis en place l'option télétravail, mis à disposition des salles de repos ou de sport, ou encore offert des possibilités de formation.

Trois salariés sur dix déclarent également avoir rencontré des "difficultés de santé" liées à leur travail durant l'année écoulée, avec une profonde disparité entre les ouvriers (34%) et les cadres (16%).

Des taux qui doivent "nécessairement alerter (...) car les différentes missions menées par BPI Group montrent très clairement que les actions menées par les entreprises pour le bien-être et la santé de leurs salariés ont un impact important sur leur motivation, leur implication, leur confiance, leur attachement à l'entreprise, et donc sur la performance collective", commente encore le cabinet.

La peur du "burn-out"

Dans le détail se dessine un certain poids psychologique: 38% des salariés ressentent "souvent" du stress au travail, un sur deux ressent "une fatigue liée à une surcharge de tâches multiples" et, surtout 63% se disent potentiellement concernés par "l'épuisement professionnel", ou "burn-out". Soit parce qu'ils en ont déjà vécu un (17%), soit car ils craignent d'en vivre un "prochainement" (12%), soit car ils pensent "y être confronté un jour" (34%).

"Les résultats de ce baromètre prouvent que l'aspect psychologique et humain est bien supérieur aux aspects matériels", note le groupe. Un constat valable dans les deux sens: selon les sondés, le fondement de la qualité de vie au travail passe en premier lieu par la "reconnaissance" des collègues et les relations avec ces derniers.

Frédéric Bianchi avec AFP