Un salarié sur quatre se satisferait pleinement d'une augmentation de 200 à 300 euros

Plus d'un salarié sur deux est insatisfait de son salaire, selon une étude Ifop pour Salaires-Brut-en-Net. Pour autant, ils n'ont pas des attentes mirobolantes. Selon eux, on gagne bien sa vie, quand on perçoit un salaire mensuel d'au moins 2351 euros.

Le salaire est une source d'insatisfactions. 55% des salariés sont mécontents du chiffre qui apparaît sur leur fiche de paie, selon une étude Ifop pour Salaires-Brut-en-Net (1). Ils sont même 17% à se dire "pas du tout satisfait". A l'opposé, le clan des bienheureux se résume à 9% des sondés qui estiment avoir le salaire qu'ils méritent. 

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C'est, sans surprise, parmi les ouvriers et les employés que le taux de mécontentement est le plus élevé (respectivement 67% et 63%). Alors qu'à peine plus de un cadres sur trois s'estime sous-payé. Le niveau d'études a aussi un impact, le taux d'insatisfaction des détenteurs d'un CAP ou BEP atteint 66% contre 46% chez ceux qui ont décroché un diplôme du 2ème ou 3ème cycle.

En toute logique, le taux d'insatisfaction est corrélé au salaire perçu. 75% des sondés touchant entre 1000 et 1499 euros se disent mécontents. Ils sont 61% dans la tranche des 1500-1990 euros et 40% dans la tranche 200 euros-2999 euros. Alors que 22% seulement de ceux dont le salaire net dépasse 3000 euros déclarent ne pas s'en satisfaire.

Mais quelle augmentation permettrait à ces salariés d'être satisfaits? 519,60 euros en moyenne. Mais surtout, près d'un salarié sur quatre se satisferait de 200 à 299 euros et 16% de 300 à 399 euros.

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Et pour cause. Selon les personnes interrogées par l'Ifop, on peut considérer qu'on bien gagne sa vie, quand on perçoit un salaire mensuel supérieur à 2351 euros. 19% d'entre eux estiment qu'il faut gagner entre 3000 euros et 4999 euros pour avoir un niveau de vie confortable alors 3% placent la barre à 5000 euros minimum.

Naturellement, le lieu de résidence fait varier les paramètres. En province, un salaire de 2254 euros est jugé nécessaire pour bien gagner sa vie alors qu'à Paris la barre moyenne est fixée à 2789 euros. Plus précisément, un tiers des salariés résidant en région parisienne estiment qu'il faut entre 3000 et 4999 euros pour vivre confortablement, contre 16% des salariés de province 7% des Parisiens fixent le seuil à 5000 euros et plus, contre seulement 2% des sondés résidant en Province. 

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Pour autant, les salariés ne se font guère d'illusions. Ils ne pensent pas obtenir un jour mes 500 euros d'augmentation dont ils rêvent. 63% n'envisagent même pas de bénéficier d'une revalorisation de leur salaire dans leur poste actuel. Néanmoins, 27% ont reçu une prime de leur employeur, 24% ont bénéficié d'une augmentation de salaire et 22% d'une autre forme de bonus. Ils sont aussi 29% a avoir touché la prime Macron, qui pour huit bénéficiaires sur dix a été totalement ou en partie dépensé.

(1) Enquête menée auprès d’un échantillon représentatif de 1057 salariés d’entreprises privées et publiques résidant en France métropolitaine.

Coralie Cathelinais