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Emploi

Un plan social de 800 emplois évoqué à la SNCM

Le président du conseil de surveillance de la SNCM, Gérard Couturier, évoque dans un entretien à La Provence la menace d'un plan social de 800 emplois au sein de la compagnie maritime, frappée par des difficultés internes et une mauvaise conjoncture écono

Le président du conseil de surveillance de la SNCM, Gérard Couturier, évoque dans un entretien à La Provence la menace d'un plan social de 800 emplois au sein de la compagnie maritime, frappée par des difficultés internes et une mauvaise conjoncture écono - -

MARSEILLE (Reuters) - Le président du conseil de surveillance de la SNCM, Gérard Couturier, évoque la menace d'un plan social de 800 emplois au sein...

MARSEILLE (Reuters) - Le président du conseil de surveillance de la SNCM, Gérard Couturier, évoque la menace d'un plan social de 800 emplois au sein de la compagnie maritime frappée par des difficultés internes et une mauvaise conjoncture économique.

La réduction probable de la délégation de service public dont elle bénéficie sur le trafic avec la Corse, le risque de devoir rembourser à l'Etat entre 30 et 50 millions d'euros et l'effondrement du marché des lignes maritimes sur le Maghreb font peser une menace directe sur près de la moitié des emplois de la SNCM (Société nationale maritime Corse Méditerranée).

"Tout cela peut mener à la mise en place d'un plan social qui pourrait concerner de l'ordre de 800 emplois", affirme Gérard Couturier dans un entretien à La Provence de vendredi.

"Il nous faut donc trouver une voie d'avenir. Et s'il doit y avoir moins d'emplois, alors qu'on le fasse sans désespérance, en agissant de manière convenable", ajoute le dirigeant. "La SNCM a un avenir si elle s'adapte à la prochaine délégation de service public que la Corse prépare et si on ne lui ferme pas les portes".

Il évoque notamment la décision que doit rendre cet été la Commission européenne sur les fonds qui ont été versés par l'Etat à la SNCM durant la période de 1990 à 2006. Cette affaire a été plaidée fin 2011 et la décision est attendue pour cet été.

"Si jamais les fonds incriminés sont requalifiés en aides, alors il faudra rembourser de 30 à 50 millions d'euros à l'Etat", dit Gérard Couturier, précisant que lors de la privatisation une clause prévoyait qu'en cas d'obligation de remboursement les repreneurs pourraient "sortir".

Veolia Environnement a fait part mercredi de son intention de reprendre directement les deux tiers du capital de la compagnie maritime SNCM qu'il détient actuellement conjointement via Veolia Transdev avec la Caisse des dépôts (CDC).

Veolia Transdev a demandé quelle était la position du gouvernement vis-à-vis de la clause de "sortie" mais, selon Gérard Couturier, il n'y a pas eu de réponse à ce jour.

Veolia Environnement a annoncé fin 2011 son intention de se désengager de Veolia Transdev -qu'il détient à parité avec la CDC- et a précisé le mois dernier être entré en négociations exclusives pour en céder progressivement ses 50%.

"Les négociations ouvertes avec la Caisse des dépôts doivent aboutir à un désengagement progressif de Veolia Environnement. Ce faisant, il faut un remplaçant et un investisseur est sur les rangs. Il s'agit du fonds Cube qui est rattaché à Natixis", confirme Gérard Couturier.

Le chiffre d'affaires de la SNCM en 2011, qui emploie 1.617 salariés, est estimé à 280 millions d'euros. La compagnie a transporté 922.300 passagers sur le marché de la Corse mais le trafic a chuté de 34% sur la Tunisie et de 24% sur l'Algérie.

Jean-François Rosnoblet, édité par Yves Clarisse