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Un jeune sur six privé d'emploi dans le monde en raison de la pandémie

Pôle emploi

Pôle emploi - PASCAL GUYOT - AFP

Selon un rapport publié ce mercredi par l'Organisation internationale du travail, les jeunes sont la catégorie de la population la plus durement touchée sur le front de l'emploi depuis le début de la crise sanitaire.

Les jeunes sont les principales victimes du marasme économique né de la pandémie du nouveau coronavirus, révèle l'Organisation internationale du travail dans une étude publiée ce mercredi, avec un jeune sur six qui se retrouve sans emploi.

Présentant le rapport aux médias, le directeur général de l'OIT, Guy Ryder, a appelé les gouvernements à porter "une attention particulière à cette génération du confinement" pour éviter qu'elle ne soit affectée par la crise sur le long terme.Il a expliqué que les jeunes sont touchés de manière disproportionnée par la crise, en raison des perturbations dans le marché du travail et dans les domaines éducatif et de la formation.

Selon l'étude menée par l'OIT parmi les moins de 29 ans, un jeune sur six interrogés a arrêté de travailler depuis l'apparition du Covid-19. Et ceux qui ont conservé leur emploi ont vu leur temps de travail diminuer de 23%. De plus, environ la moitié des jeunes étudiants font état d'un "retard probable" dans la réalisation complète de leurs études tandis que 10% d'entre eux s'attendent à ne pas être en mesure de les terminer.

Les jeunes frappés "plus durement et plus rapidement"

Avec un taux de 13,6% en 2019, le chômage des jeunes était déjà plus élevé que dans tout autre groupe de population. Environ 267 millions de jeunes étaient sans emploi tout en étant ni scolarisés ni en formation. Et les 15-24 ans qui travaillaient occupaient généralement des formes d'emploi les rendant plus vulnérables, soit parce qu'il s'agissait d'emplois mal rémunérés ou d'emplois informels, soit du fait de leur statut de travailleurs migrants.

"La crise économique due au Covid-19 frappe les jeunes – en particulier les femmes – plus durement et plus rapidement que les autres groupes de population", a pointé Guy Ryder, cité dans un communiqué. "Faute de prendre d'urgence des mesures énergiques pour améliorer leur situation, nous allons peut-être devoir assumer l'héritage du virus pendant des décennies", a-t-il ajouté.
P.L avec AFP