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Emploi

Un été pourri pour les professionnels ?

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Les chiffres du tourisme de cet été sont arrivés. Ils sont mauvais. La faute au pouvoir d'achat en baisse et à une météo plus que morose. Reportage en Loire-Atlantique.

L'été touche à sa fin. Les premiers chiffres du tourisme sont tombés. Le nombre de nuitées entre le 1er juillet et le 15 août a baissé de 2%, a annoncé le cabinet d'études spécialisé Protourisme dans un premier bilan de cette saison touristique 2008. Sur 2007, l'hébergement touristique avait déjà reculé de 3%. En cause, le pouvoir d'achat, mais aussi la météo.

Si certaines régions, comme la Corse ou le Nord-Pas-de-Calais (le film de Dany Boon Bienvenue chez les Cht'is ne cesse de faire des heureux) semblent avoir dépassé ces obstacles (+ 4% chacunes), d'autres, comme la façade atlantique, que le soleil a boudé, reculent nettement (- 4%). Reportage à Saint-Brévin l'Océan, en Loire-Atlantique, où la chaleur est aux abonnés absents.

Elise travaille à l'office du tourisme. Elle ne sait plus quoi répondre aux vacanciers qui l'interrogent à longueur de journée sur la météo : « Beaucoup viennent nous demander "le soleil, c'est pour quand ?". Mais on ne sait pas et on ne peut pas agir sur la météo. Une petite plaisanterie ça passe, mais comme c'est toute la journée comme ça, c'est un peu pénible. »

En vacances depuis samedi sur la côte Atlantique, Patricia reste zen et optimiste : « On est en vacances. On prend ce qu'il y a à prendre. On ne se prend pas la tête. On n'est pas venus chercher le soleil. On est venus chercher le repos, la différence, la diversité... Voilà, impeccable, pour l'instant ! Pour la baignade, on a encore une semaine ! », conclut-elle avec humour.

Michel Pestel est restaurateur à Juillac, en Gironde et ancien président de l'Union des Métiers de l'Industrie de l'Hôtellerie : « Dans l'ensemble, c'est pas la grande joie sur la restauration. On a de graves problèmes. Le premier étant le prix de l'essence qui freine notre clientèle. Un trajet Lille-Bordeaux c'est plus cher que 5 jours à Marrakech ! Heureusement, c'est compensé par les étrangers ; on a beaucoup d'anglais, d'allemands, de belges... »

La rédaction, avec Pierre-Yves Leroux