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Emploi

Un chômeur crée son propre salon de l'emploi

"Super candidat" autoproclamé à la recherche d'un emploi, Alain Gutton, un quadragénaire au chômage depuis sept mois, a organisé mardi son propre salon de l'emploi dans un hangar d'exposition des portes de Paris. /Photo prise le 8 février 2011/REUTERS/Phi

"Super candidat" autoproclamé à la recherche d'un emploi, Alain Gutton, un quadragénaire au chômage depuis sept mois, a organisé mardi son propre salon de l'emploi dans un hangar d'exposition des portes de Paris. /Photo prise le 8 février 2011/REUTERS/Phi - -

PARIS (Reuters) - "Super candidat" autoproclamé à la recherche d'un emploi, un quadragénaire au chômage depuis sept mois a organisé mardi son...

PARIS (Reuters) - "Super candidat" autoproclamé à la recherche d'un emploi, un quadragénaire au chômage depuis sept mois a organisé mardi son propre salon de l'emploi dans un hangar d'exposition des portes de Paris.

Un blouson sur son costume-cravate pour se protéger du froid, Alain Gutton s'est installé au centre d'un hall de 5.000 mètres carrés où il a installé une lampe, un tapis, trois sièges et une table supportant une pile de CV et une machine à café à l'intention des recruteurs éventuels.

Pour se donner toutes les chances de réussir, il a installé une grande affiche avec sa photo sur le boulevard périphérique voisin. On peut y lire : "Vous cherchez un directeur marketing ? J'ai créé un salon pour moi tout seul".

"J'ai passé un entretien avec une société qui m'a demandé mes qualités, j'ai répondu 'la créativité' et je me suis rendu compte que c'est une qualité qu'on ne peut pas démontrer en entretien", a-t-il expliqué à Reuters TV.

"Quelque temps après je suis passé sur le périphérique parisien où j'ai vu une affiche sur le salon de la plongée. Je me suis dit 'tiens ce serait peut-être intéressant de faire un salon où le chômeur est celui que l'on vient voir et pas l'entreprise'".

Alain Gutton a lancé des invitations et parlé de son salon sur les réseaux sociaux et sur son site www.me-recruter.com.

Au total, l'opération ne lui a coûté qu'une centaine d'euros, au lieu de 70.000 s'il avait dû régler les factures, notamment grâce à ses amis et partenaires, qui ont apposé leur logo sur un panneau rose vif tendu derrière lui.

L'homme, qui parle très bien anglais, recherche un travail en équipe où "l'humain joue un rôle primordial".

"J'espère que j'aurai un emploi rapidement. Si ça ne marche pas, je reviendrai à des recherches classiques ou bien je créerai mon entreprise, je ne sais pas encore", a-t-il dit.

Pauline Mével et Ivan Goncalves, édité par Elizabeth Pineau