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Si Macron est réélu, Borne assure que la réforme des retraites prendra en compte l'"usure professionnelle"

Invitée de BFMTV, la ministre du Travail a dessiné les contours de la future réforme des retraites, si le président sortant est réélu dimanche prochain.

La réforme des retraites représente un des clivages les plus forts entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour cette élection présidentielle. Invitée de BFMTV ce lundi matin, Élisabeth Borne est venue défendre la vision portée par son chef de file, candidat à sa réélection.

La ministre du Travail et soutien du candidat de La République en marche (LaREM), assure ainsi que la future réforme des retraites, en cas de nouveau quinquennat de son camp, prendra en compte l'"usure professionnelle" due à certains métiers. Un critère qui pourrait être considéré au même titre que ceux de la pénibilité.

"Évidemment, on tient compte de la situation de ceux qui ont commencé à travailler tôt, les carrières longues qui bénéficieront toujours d'un départ anticipé, de ceux qui ont eu des métiers pénibles. Et il faut une concertation avec les organisations patronales et syndicales pour regarder les métiers dans lesquels il peut y avoir de l'usure professionnelle physique mais aussi psychologique, par exemple quand vous êtes professeur, il faut tenir compte de ça, il faut permettre aussi à ceux qui le souhaitent de changer de métier... Tout cela doit faire l'objet de concertations."

Notre invitée, dont le nom circule comme potentielle future Première ministre, ajoute que "ces concertations avec les organisations patronales syndicales (devront) identifier des métiers qui peuvent générer de l'usure professionnelle et nécessitent des aménagements de fin de carrière ou des départs anticipés".

Pour rappel, le président-candidat souhaite porter progressivement l'âge légal de départ à 65 ans. Un point sur lequel son adversaire du Rassemblement national compte bien capitaliser lors du débat de l'entre-deux-tours, en ayant déclaré que "la retraite à 65 ans, pour certains métiers, c'est inhumain".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business