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Sarnez : « Rester ce qu'on est et travailler avec les autres »

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Au lendemain de l'université d'été du PS et en plein débat sur les alliances possibles dans l'opposition, la vice-présidente du Modem Marielle de Sarnez réaffirme sa position.

Sur la question des alliances, alors qu'une aile du PS la presse de tendre la main au Modem, Martine Aubry a estimé ce week-end lors de l'université d'été de son parti, qu'il appartenait au président du parti centriste François Bayrou de se décider. « Pas surprise » par le discours de la première secrétaire du PS, Marielle de Sarnez, député européenne, vice-présidente du Modem a « trouvé ça assez classique, attendu ; elle a fait le discours d'une Première secrétaire du Parti socialiste. »

Aubry a refermé la porte et vous a laissés dehors ?

« Oui, mais vous savez, ceux qui veulent que ça change et que ça bouge dans ce pays, il va falloir qu'au fond ils prennent en charge aussi ce changement. Et souvent les états majors de partis politiques, au fond ils ont peur du changement ; ils se recroquevillent, se ferment, comme si changer c'était perdre son identité.
Il faut que ce soit un changement collectif. Ce que l'on a à faire c'est plus grand que ce que nous sommes chacun, ça nous dépasse. On ne va pas rester éternellement des forces politiques ennemies ; il est temps de dialoguer. Il y a des membres du PS et des écolos qui veulent que ça bouge ; ils ont raison, je suis avec eux. »

« Tous ceux qui ne se retrouvent pas dans le pouvoir actuel »

Toujours favorable à une alliance PS-Modem, qui fait pourtant débat au sein même de son parti, Marielle de Sarnez s'en explique : « Moi je dis que tous ceux qui ne se retrouvent pas dans ce que fait le pouvoir actuel, ont quelque chose à faire ensemble. Et je vais le redire pendant les 3 années qui viennent. Combien de temps va-t-on rester chacun de notre côté, sans se parler, en se regardant comme des ennemis, alors qu'on a des choses à faire ensemble ? On ne pense pas la même chose ; on n'a pas les mêmes identités ; mais c'est ça qui est formidable. On peut rester ce qu'on est - nous, nous sommes des démocrates, on a une identité à défendre - et en même temps on peut travailler avec les autres. »

La rédaction-Bourdin & Co