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Salaire: En Nouvelle-Aquitaine, on s'estime mal payé, en Bretagne non

Les femmes sont plus souvent mécontentes (65%) que les hommes (57%), un écart qui peut s'expliquer par les inégalités salariales encore trop fréquentes dans les entreprises.

Les femmes sont plus souvent mécontentes (65%) que les hommes (57%), un écart qui peut s'expliquer par les inégalités salariales encore trop fréquentes dans les entreprises. - Rawpixel- CC

Six salariés sur 10 s'estiment mal payés, avec des disparités régionales. Et les choses ne risquent pas de s'arranger puisque les trois quarts ne s'attendent pas à recevoir une augmentation dans les six mois à venir, selon un sondage Adzuna.

Le salaire est source de frustration parmi les salariés. Ils sont en effet 62% à se déclarer insatisfaits du chiffre qui apparaît sur leur fiche de paye, selon un sondage réalisé par le moteur d'offres d'emplois Adzuna*. Le taux de mécontents grimpe à 70% en Nouvelle-Aquitaine, 64% dans le Grand-Est, 61% en Auvergne-Rhône-Alpes (61%) et 60% dans les Hauts-de-France.

En Ile-de-France, où les salaires sont pourtant plus élevés, ils sont tout de même 58% à être mécontents. Mais c'est en Bretagne que le taux est le plus bas, avec seulement 51% de salariés qui s'estiment mal payés.

Près de 6 salariés sur 10 ne parlent jamais salaire avec leur boss

Les femmes sont aussi plus souvent mécontentes (65%) que les hommes (57%), un écart qui peut s'expliquer par les inégalités salariales encore trop fréquentes dans les entreprises entre les deux sexes.

Cette insatisfaction pèse sur le moral des Français, car 85% se sentiraient plus heureux au travail s'ils voyaient leur rémunération réévaluée. Mais leurs espoirs sont faibles : près des trois quarts (74%) des salariés n'attendent pas d'augmentation dans les six prochains mois.

Pourquoi ? En grande partie car ils n'osent pas prendre les devants. 58% avouent ne jamais parler de leur salaire à leur employeur. 24% attendent le bon moment pour en parler avec leur boss…Mais viendra-t-il ? 14% ignorent la manière dont il faut présenter leur demande, et 13% ne savent pas quelle est leur valeur sur le marché, et de ce fait ignorent quelle augmentation demander.

(*) Sondage réalisé auprès de 1000 Français entre le 20 août 2019 et le 29 août 2019.

Coralie Cathelinais