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Emploi

Salaire "à la demande": 49% des salariés français voudraient toucher leur salaire au fil du mois

La solution proposée par la fintech Rosaly permet aux salariés de faire face aux grosses dépenses de début de mois et d'éviter les découverts.

"Un salaire à la demande". Près d'un Français sur deux voudrait recevoir sa paie au fil du mois, au fur et à mesure de ses jours travaillés, pour être plus à l'aise financièrement. C'est ce qu'indique un sondage mené par OpinionWay pour Rosaly, une fintech spécialisée dans la gestion du versement d'acomptes de salaires à la demande.

Cette proportion est plus élevée encore chez les moins de 35 ans puisque 67% d'entre eux voudraient bénéficier d'un versement de ce type. Quant aux personnes dont le foyer perçoit moins de 2000 euros par mois, elles sont 54% à souhaiter aussi ne pas avoir à attendre la fin du mois pour percevoir leur paie.

53% des salariés voudraient que la solution soit proposée

De manière plus générale, plus d'un Français sur deux (53%) et 60% des salariés du privé estiment que cette solution devrait être proposée aux salariés.

Selon la société Rosaly, les salariés favorables au versement du salaire à la demande veulent avant tout éviter les découverts bancaires. D'après les travaux d'OpinionWay, 60% des Français se sont déjà retrouvés dans le rouge. Ils sont même 68% à avoir déjà connu cette situation parmi les 25-34 ans et 78% chez les ouvriers. Près de la moitié des personnes ayant déjà été à découvert indiquent l'avoir été en raison d'un retard de versement de salaire.

La fintech Rosaly propose aux entreprises un service de gestion et de versement d'acomptes de salaires à destination de leurs employés. Le but: diminuer le stress des salariés et améliorer leur bien-être au travail.

L'acompte au milieu du mois, un droit pour le salarié

Pour rappel, d'après l'article L3242-1 du Code du travail, "un acompte correspondant, pour une quinzaine, à la moitié de la rémunération mensuelle, est versé au salarié qui en fait la demande". C'est donc un droit pour le salarié. Mais il reste peu connu chez le grand public: 55% des Français croient en effet à tort qu’un employeur a le droit de refuser de verser la moitié de son salaire à un salarié qui en fait la demande au 15 du mois.

Un salarié peut aussi demander des acomptes supplémentaires sur les périodes déjà travaillées. En revanche, l'employeur n'est pas tenu d'y répondre favorablement.

Le versement d'acompte de salaire apparaît plus séduisant encore, à l'approche des fêtes, dans un contexte inflationniste qui pèse sur le pouvoir d'achat de nombreux Français. A 6,2% sur un an en novembre, la hausse des prix se fait particulièrement sentir à la caisse des supermarchés. Sur la catégorie des produits alimentaires, elle atteint 13% sur un an en novembre, d'après l'Insee.

Nina Le Clerre