Ryanair licencie six membres d'un équipage pour une photo publiée sur Twitter

La photo les montrant couchés sur le sol avait fait le tour des réseaux sociaux. Coincés en Espagne par une tempête, les six membres d'un équipage portugais de Ryanair, contraints de dormir dans l'aéroport de Malaga, ont été licenciés pour atteinte à la réputation de leur employeur.

Ryanair n'a pas du tout apprécié la photo montrant six membres d'un de ses équipages dormir à même le sol dans une pièce d'un aéroport. Elle vient de les licencier, révèle la BBC britannique, au motif que ce cliché (cf illustration ci-dessous), ayant fait le tour des réseaux sociaux, avait gravement nuit à sa réputation, créant une perte irrémédiable de confiance vis-à-vis de ces six salariés.

Basé à Porto au Portugal, où il était censé revenir une fois terminées leurs rotations journalières, cet équipage avait été bloqué dans l'aéroport espagnol de Malaga dans la nuit du samedi 13 ou dimanche 14 octobre 2018, par une tempête. Mais ils n'étaient évidemment pas les seuls coincés sur place et, qui plus est, ce week-end comprenait un jour férié en Espagne, de sorte qu'aucune chambre d'hôtel n'était semble-t-il disponible cette nuit-là à Malaga pour les héberger.

La compagnie aérienne s'était excusée pour cet inconfort, ajoutant que la photo était le fruit d'une mise en scène. Selon Ryanair, aucun membre du personnel n’avait été contraint de dormir tout la nuit par terre.

"Les membres du personnel ont passé une courte durée dans la pièce avant d'être déplacés dans une salle VIP. Ensuite, ils sont retournés à Porto le jour suivant et aucun membre du personnel ne travaillait sur le vol qui les a ramenés au Portugal", expliquait la direction de la compagnie low cost.

De son côté, le syndicat portugais du personnel de compagnies aériennes SNPVAC avait contesté cette version: "Les 24 membres du personnel ont été placés dans la pièce de 1h30 à 6h sans accès à de la nourriture, ni à des boissons, et sans avoir une place où s'asseoir. Il n'y avait que 8 chaises pour les 24 membres. Ils n'avaient pas d'autre choix que celui de tenter de se reposer sur le sol" avait-il rapporté à la BBC à la suite de cet incident.

F.Bergé