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Emploi

Retraites: l'intersyndicale se réunira mardi à la Bourse du travail

La Première ministre Elisabeth Borne prévoit de dévoiler la réforme à la presse mardi, avant une présentation devant le Conseil des ministres le 23.

Les huit principaux syndicats français et des organisations de jeunesse se réuniront mardi à la Bourse du travail à Paris pour annoncer une date de mobilisation contre la réforme des retraites, si le gouvernement maintient son projet de reculer l'âge de départ à 64 ou 65 ans, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

La réunion est dûment inscrite à l'agenda de Laurent Berger. Plusieurs syndicats confirment que ce sera à la Bourse du travail à Paris.

La Première ministre Elisabeth Borne prévoit de dévoiler la réforme à la presse mardi, avant une présentation devant le Conseil des ministres le 23.

L'intersyndicale réunira les numéros un des huit principales organisations syndicales françaises (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU), et cinq organisations de jeunesse qui ont pris l'habitude depuis le mois de juin de se réunir à intervalle régulier, un front syndical inédit depuis 12 ans.

Front syndical inédit depuis 12 ans

La date de cette première journée de mobilisation ne serait pas encore tranchée. Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a souhaité jeudi sur Mediapart qu'il y ait des "mobilisations massives et rapides dès le mois de janvier".

"La première date pourrait être courant de la troisième semaine de janvier", affirme Céline Verzeletti, secrétaire confédérale CGT. "L'objectif est bien de démarrer le plus vite possible, car nous savons que le gouvernement souhaitera aller très vite en escamotant au passage le débat nécessaire au parlement", explique-t-elle.

Plusieurs sources évoquent le jeudi 19, soulignant l'intérêt aussi de "dégainer" avant la France insoumise qui prévoit de manifester le samedi 21.

D'autres sources évoquent le 23, ou encore le 24 ou le 26.

S'affranchir des syndicats

"Une date très rapidement peut avoir un effet blast. Mais il faut le temps de mobiliser", soupèse une autre source syndicale.

Plusieurs responsables évoquent l'organisation de deux voire trois grandes journées de mobilisation avant les vacances de février, puis l'installation dans un mouvement "plus dur" début mars.

Les salariés pourraient cependant s'affranchir du calendrier édicté par les centrales syndicales, comme l'a illustré le mouvement des contrôleurs SNCF fin décembre, né hors de tout cadre syndical.

"Les suites, on va les décider en interne, on ne va pas forcément attendre les journées +saute-mouton+. Ce n'est pas ça qui est attendu par la base", a affirmé à l'AFP Sébastien Menesplier, de la CGT mines-énergie. Les électriciens et gaziers seraient très remontés alors que leurs régimes spéciaux pourraient être victimes de la réforme.

OC avec AFP