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Renault Trucks va supprimer 463 emplois pour faire face à la crise

Renault Trucks compte près de 10.000 salariés, dont 4.500 dans ses activités industrielles, principalement en région Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Calvados.

Renault Trucks compte près de 10.000 salariés, dont 4.500 dans ses activités industrielles, principalement en région Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Calvados. - Philippe Desmazes - AFP

Ces réductions d'effectifs ne toucheront que les techniciens et les cadres. Renault Trucks souhaite recourir à des départs volontaires et à des mobilités internes pour ainsi "ne procéder à aucun licenciement contraint".

Le constructeur français de poids-lourds Renault Trucks va supprimer 463 emplois parmi ses cols blancs afin d'adapter ses effectifs à la crise économique provoquée par l'épidémie de Covid-19, a indiqué mardi la direction de l'entreprise.

Renault Trucks, qui explique qu'il lui faut se préparer à un niveau d'activité inférieur à ses niveaux d'avant-crise "à court et à moyen terme", précise que ces réductions d'effectifs ne toucheront que les seuls techniciens et cadres.

Les pertes d'emplois vont être limitées à environ 360 par la reprise en interne d'activités d'études actuellement sous-traitées par la filiale défense Arquus, indique le syndicat CFE-CGC.

Des mesures qui s'intègrent dans un plan plus vaste

Les modalités de mise en oeuvre de ce plan "ne sont pas encore connues, mais l'entreprise souhaite ouvrir la négociation d'une rupture conventionnelle collective au retour des congés d'été", ajoute la CFE-CGC, qui demande que les départs se fassent sur la base du volontariat. Selon son président Bruno Blin, Renault Trucks souhaite recourir à des départs volontaires et à des mobilités internes pour ainsi "ne ne procéder à aucun licenciement contraint.

Ces mesures s'intègrent dans un vaste plan de restructuration annoncé par la maison-mère de Renault Trucks, le groupe suédois AB Volvo, qui souhaite le départ de 4.100 salariés dans le monde.

Les sites de Lyon et Bourg-en-Bresse touchés

Renault Trucks compte près de 10.000 salariés, dont 4.500 dans ses activités industrielles, principalement en région Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Calvados.

Selon la CFDT, l'essentiel du fardeau sera supporté par les sites lyonnais, qui vont perdre 438 postes de CDI. L'autre implantation touchée serait Bourg-en-Bresse où 25 postes vont disparaître.

Les bureaux d'études pourraient être particulièrement touchés, puisqu'ils seraient amputés d'un quart de leurs effectifs, "ce qui n'est pas un bon signal pour l'avenir de l'entreprise", commente le syndicat.

"La diminution du nombre de salariés engendre une perte de savoir-faire et une baisse de la capacité de développement tant technique que commercial", regrette la CFE-CGC qui estime que cette nouvelle restructuration "fragilise" l'entreprise française qui a déjà connu plusieurs plans sociaux d'ampleur ces dernières années.

C.C. avec AFP