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Réforme du droit du travail: Pierre Gattaz veut "être optimiste"

Stéphane de Sakutin - AFP

Stéphane de Sakutin - AFP - Pierre Gattaz fait montre d'optimisme

Le président du Medef a jugé,à l'issue de son entretien avec Édouard Philippe, qu'il existait "un chemin de crête" sur les sujets sensibles liés à la réforme du travail.

Pierre Gattaz préfère voir le verre à moitié plein. Le président du Medef reçu ce mercredi à Matignon sur la réforme du marché du travail, a estimé qu'il existait "un chemin de crête" concernant les sujets sensibles, notamment le plafonnement des indemnités prud'homales réclamé par le patronat.

"Je crois qu'il y a un chemin de crête, qu'il faut arriver à monter, il faut être optimiste", a déclaré Pierre Gattaz à l'issue de son entretien avec le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, qui ont démarré mercredi une concertation avec les partenaires sociaux, au lendemain d'un premier round avec Emmanuel Macron.

"Roulette russe"

"Nous sommes des montagnards donc nous n'avons pas peur", a commenté le patron du Medef, tout en appelant à une réforme "rapide" sur ce point dur de la réforme, une ligne rouge pour les syndicats.

"Les indemnités prud'homales, c'est un vrai problème pour les chefs d'entreprise, c'est la roulette russe, ils ont peur d'embaucher (...) Aujourd'hui le statu quo n'est pas possible, c'est accepter qu'on reste à 3,5 millions de chômeurs", a-t-il commenté.

Mercredi matin sur LCP, le leader de la CFTC, Philippe Louis, a affirmé qu'un compromis était "peut-être" possible sur ce sujet.

Urgence sur le compte pénibilité

Pour "retrouver la confiance", Pierre Gattaz "attend" par ailleurs qu'on lui "confirme" que le compte pénibilité "sera bien suspendu", comme l'a affirmé Emmanuel Macron mardi à la CPME selon les dires de son président, François Asselin.

"Il faut le faire assez vite. C'est la première chose que nous avons demandée. Et la deuxième chose, c'est de vérifier que le prélèvement à la source soit décalé dans le temps et sans doute supprimé pour être refondu", a-t-il dit.

Pierre Gattaz, qui n'a pas eu de précisions supplémentaires sur le calendrier de la réforme ni sur le fond, a eu "une impression de dialogue constructif": "il n'y a pas de précipitation (...). C'est une méthode intéressante car on a le temps de mettre nos sujets sur la table".

Après le Medef, c'était au tour du numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, d'être reçu. Il sera suivi par François Hommeril (CFE-CGC). Les concertations à Matignon doivent se poursuivre lundi avec la CFDT, la CGT, la CFTC, la CPME et l'U2P.

J.M. avec AFP