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Recherche d’emploi: Elisabeth Borne annonce que les contrôles des chômeurs seront "intensifiés"

La ministre du Travail Élisabeth Borne à la sortie de l'Elysée, le 3 février 2021 à Paris

La ministre du Travail Élisabeth Borne à la sortie de l'Elysée, le 3 février 2021 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

La ministre du Travail a indiqué que les contrôles allaient augmenter de 25% dans les six prochains mois, notamment dans les secteurs en tension, pour s'assure que les chômeurs sont bien en "recherche active".

Le gouvernement renforce le contrôle des chômeurs. Lors de son allocution mardi soir, Emmanuel Macron a annoncé que "les demandeurs d’emploi qui ne démontreront pas une recherche active d’emploi et l’acceptation d’une offre raisonnable d’embauche verront leurs allocations suspendues". Invitée ce mercredi sur RTL, Elisabeth Borne a précisé que Pôle emploi allait "intensifier les contrôles".

"Et c’est bien normal, alors qu’on accompagne comme ne l’a jamais fait les demandeurs d’emploi, qu’on a proposé des formations là aussi comme on ne l’a jamais fait, qu’on s’assure que les demandeurs d’emploi cherchent effectivement du travail", a souligné la ministre du Travail.

Ainsi, les conseillers de Pôle emploi seront chargés de "vérifier qu’un demandeur d’emploi pour lequel on a levé tous les freins pour sa recherche d’emploi répond par exemple à des offres d’emploi, se rend à des entretiens d’embauche, peut participer à des sessions de recrutement ou suit des formations qui lui ont été proposées", a ajouté Elisabeth Borne.

Hausse des contrôles de 25% dans les six prochains mois

D’après la ministre, 400.000 contrôles ont été réalisés par Pôle emploi en 2019 et 250.000 contrôles supplémentaires seront effectués dans les six prochains mois, en particulier dans les secteurs en tension, "oit une augmentation de 25%", a-t-il dit.

S’il est avéré qu’un chômeur n’est pas en recherche active d’emploi, "la réponse sera graduée", a expliqué Elisabeth Borne. "La première fois on va supprimer temporairement l’allocation, par exemple pendant un mois, puis, si ça recommence, ça peut être deux mois et ça peut aller jusqu’à la radiation", a-t-elle souligné.

En réalité, la possibilité de suspendre l’allocation d’un chômeur qui ne chercherait pas activement un emploi est déjà inscrite dans la loi. Actuellement, le refus "à deux reprises d’une offre raisonnable d’emploi" est sanctionnée par une suspension d’un mois de l’allocation. Mais dans la pratique, cette règle semble difficilement applicable.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco