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Emploi

Pyrénées-Atlantiques: licenciée après 225 CDD en onze ans

La cour d'appel de Pau tranchera dans cette affaire le 19 décembre prochain.

La cour d'appel de Pau tranchera dans cette affaire le 19 décembre prochain. - -

Une ex-agent d'entretien des foyers de l'Adapei attaque son ancien employeur pour usage abusif de CDD.

Elle a travaillé à l'entretien et à la surveillance de nuit dans deux foyers de Lescar et Bizanos, dans l'Aquitaine, près de 11 ans pour le compte de l'Adapei, l'Association départementale des amis et parents d'enfants inadaptés. Elle a enchainé 225 CDD, contrats à durée déterminée, sur la période.

Elle? Nous l'appellerons Pascale. La Béarnaise de 54 ans souhaite conserver l'anonymat, de peur que la publication de son nom lui porte préjudice dans ses recherches d'emplois.

Car de l'Adapei, Pascale s'est faite licenciée. Son dernier CDD faisait acte d'un remplacement d'une personne, sans terme précis, auprès de l'association départementale. Cette mère de deux enfants a poursuivi son ex-employeur pour "usage abusif de CDD" et rupture de contrat abusive a rapporté son avocat, Me Santi, à la République des Pyrénées.fr.

L'avocat souhaite faire valoir également une "discrimination" envers sa cliente qui "a candidaté plusieurs fois sur des postes qu’elle avait occupés et n’a jamais été prise".

"Retrouver mon honneur"

De cette poursuite judiciaire, la Béarnaise espère "retrouver (s)on honneur".

"J’ai donné de ma personne pendant toutes ces années, à tout accepter pour payer les études de mes enfants et le crédit de la maison, j’ai décidé de saisir la justice. J’ai fait femme de ménage, lingère, et même des remplacements de surveillante de nuit, où vous devez gérer des personnes souffrant de handicap très lourd. J’ai été jetée du jour au lendemain", a-t-elle déclaré au quotidien SudOuest.fr.

En décembre 2011, ces arguments n'avaient pas trouvé échos auprès des prud'hommes: ils ont débouté l'ancienne agent de toutes ses demandes.

Me Santi avait fait appel de ce jugement. L'affaire passait, ce lundi, devant la chambre sociale de la cour d'appel de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Décision le 19 décembre

L'avocat de l'Adapei, Me Jean-François Blanco, estime les arguments de l'ancienne salariée injustifiés. Selon lui, la rupture illégale de contrat ne tient pas, Pascale remplaçant une remplaçante d’un salarié malade qui a finalement pris la place de ce dernier. Quant à la discrimination à l'embauche, Me Blanco assure que la quinquagénaire a été reçue en entretien en 2001 mais que "la rigueur, l’efficacité et la capacité de travailler en équipe" d’une autre postulante a fait la différence.

La partie plaignante demande un total de 75.000 euros de dommages et intérêts et de préjudice financier. Sans emploi et droits au chômage depuis le 7 mai, elle désespère de retrouver du travail à 54 ans.

La cour d'appel délivrera sa décision le 19 décembre prochain.

L'avocat de l'Adapei, Me Jean-François Blanco, estime les arguments de l'ancienne salariée injustifiés. Selon lui, la rupture illégale de contrat ne tient pas, Pascale remplaçant une remplaçante d’un salarié malade qui a finalement pris la place de ce dernier. Quant à la discrimination à l'embauche, Me Blanco assure que la quiqugénaire a été reçue en entretien en 2001 mais que "la rigueur, l’efficacité et la capacité de travailler en équipe" d’une autre postulante a fait la différence.

La partie plaignante demande un total de 75.000 euros de dommages et intérêts et de préjudice financier. Sans emploi et droits au chômage depuis le 7 mai, elle désespère de retrouver du travail à 54 ans. La cour d'appel délivrera sa décision le 19 décembre prochain.

L'avocat de l'Adapei, Me Jean-François Blanco, estime les arguments de l'ancienne salariée injustifiés. Selon lui, la rupture illégale de contrat ne tient pas, Pascale remplaçant une remplaçante d’un salarié malade qui a finalement pris la place de ce dernier. Quant à la discrimination à l'embauche, Me Blanco assure que la quiqugénaire a été reçue en entretien en 2001 mais que "la rigueur, l’efficacité et la capacité de travailler en équipe" d’une autre postulante a fait la différence.

La partie plaignante demande un total de 75.000 euros de dommages et intérêts et de préjudice financier. Sans emploi et droits au chômage depuis le 7 mai, elle désespère de retrouver du travail à 54 ans. La cour d'appel délivrera sa décision le 19 décembre prochain.